Sur les réseaux sociaux, nous partageons de plus en plus nos entrainements, nos routines de vie, notre façon de manger, notre motivation, notre bonne humeur et j’en passe 🙂.
C’est génial parce que nous nous entraidons, nous nous motivons, nous nous soutenons pour sortir les fesses du canapé ou de devant notre ordinateur.
Malheureusement, il y a un revers à la médaille. Celui de vous faire culpabiliser.

crédit photo: coco egia
J’aimerai simplement vous rappeler que nous avons tous commencé pareil. Que nous avons tous nos humeurs, nos moments de flemme, nos moments où nous éteignions l’alarme de notre téléphone pour nous rendormir.
Nous sommes tous humains. Et j’aimerai vous dire que c’est déjà très bien de passer de zéro à un entrainement par semaine.
Avoir une vie active c’est descendre une station plus tôt que prévu de son tram pour marcher jusqu’à chez vous. C’est prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur/escalator, faire 15min d’abdos devant une série, prendre le vélo plutôt que les transports en commun.
Vous n’êtes pas obligé d’être capable de faire 10KM en course à pied ou de chercher à avoir des abdominaux saillants pour prendre soin de vous.
Prendre soin de soi ça commence ainsi: en prenant conscience que l’on ne bouge peut être pas assez de chez soi. C’est prendre le temps de travailler ses jambes, ses bras ou aller s’aérer la tête autrement que devant un bon film. C’est prendre rendez vous chez la diététicienne, le médecin, s’inscrire dans un club de sport, se motiver à courir avec des copains.
Et n’oubliez pas que c’est très bien aussi de prendre son temps pour évoluer. C’est super de suivre des personnes qui courent 5 fois du lundi au dimanche, qui vont à la salle très régulièrement, qui font 90KM de vélo de route mais nous n’avons pas tous commencé à ce niveau là.
Comme je l’explique en détails dans mon article précédent, j’ai pris mon temps avant d’arriver au nombre de séance que je fais actuellement par semaine. C’est un choix pour les objectifs que j’ai. Si vous n’avez pas les mêmes objectifs que moi (et même si vous les aviez) vous n’êtes pas dans l’obligation de faire comme moi. N’oubliez pas que j’ai pris un coach et qu’il m’accompagne dans ma démarche sportive. Il a évalué mon niveau et il a pris en compte chaque aspect de ma vie. Vous n’êtes pas moi donc vous n’êtes pas censé faire comme moi.
Prendre son temps c’est important, surtout si vous ne voulez pas vous blesser. Par exemple, j’ai décidé de voir un kiné toutes les semaines. Je ne suis pas blessée mais ayant une scoliose, augmentant mon nombre d’entrainements cette année et, par conséquent, sollicitant beaucoup mon corps: je veux mettre toutes les chances de mon côté pour éviter la blessure. Est ce que vous devez culpabiliser parce que vous ne faites pas la même chose ? Non. Tout sportif n’a pas besoin de faire ça.
On ne peut pas prendre un corps qui n’a jamais été habitué à faire du sport et lui demander de commencer à en faire tous les jours. On ne peut pas prendre un corps qui n’a jamais été habitué à courir et lui demander de faire 10KM d’un seul coup.
Vous n’avez pas besoin de vous justifier par un objectif de 42KM pour vous définir comme un coureur, vous n’avez pas besoin d’avoir le corps d’une influenceuse Fitness reconnue pour vous définir comme une fitgirl, vous n’avez pas besoin de tout ça. Vous êtes un coureur à partir du moment où vous chaussez des baskets et que vous sortez gambader dans la rue. Vous êtes une fitgirl à partir du moment où vous allez vous entrainer à la salle. Pourquoi avoir besoin de se justifier par des performances ?
Ces performances elles doivent exister dans votre tête parce que vous le voulez. C’est votre choix à vous, pas pour les autres ou pour une photo sur les réseaux sociaux.
Le sport est un plaisir, quelque chose qui nous fait du bien, les objectifs que l’on se donne sont avant tout pour nous. Parce que cela nous fait vibrer de s’inscrire à une course, parce que l’on rêve de se dire: « Je l’ai fais, j’ai réussi toute seule. Je le dois qu’à moi même. » . Qu’importe le temps que l’on a mis, le temps que l’on a pris pour se préparer, le nombre d’année où on a attendu avant de le faire. C’est votre objectif, il vous appartient.
Et si on a raté cet objectif, n’oubliez pas que chaque échec nous apporte une vertu. On a besoin d’échecs pour réussir. Les plus grands champions ne sont pas arrivés à leur plus haut niveau sans blessure, sans sortir d’une séance avec le sentiment de ne pas avoir accomplie un bon travail, sans défaite.
Une compétition ratée, un plan d’entrainement que l’on a pas réussi à suivre, une course que l’on n’ a pas fini, un nouveau mode de vie que l’on n’a pas tenu, nous permettrons une remise en question. On ouvre les yeux sur la pression que l’on s’est mis, sur la sur estimation de soi. On redescend sur terre et on se demande alors comment mieux faire.
Alors, arrêtons de nous comparer aux autres. Apprenons déjà par nous mêmes et de nous mêmes. Nous pouvons chercher la motivation sur les réseaux sociaux, s’inspirer d’autres personnes, écouter leurs conseils parce que l’on a tous à apprendre des autres. Mais nous n’avons pas besoin de nous comparer: c’est toxique et ça apporte rarement quelque chose de bon.

crédit photo: Coco Egia
Ça ne sert à rien de culpabiliser. Culpabiliser parce que l’autre y arrive, parce que l’autre en fait plus, parce que l’autre a déjà couru telle distance et telle course. Vous êtes unique donc vous avez votre propre façon de réagir face à l’entraînement, face à la pression et votre vie est différente de la leur. Vous avez votre propre histoire, votre propre travail, vos propres limites à franchir. N’oubliez pas de regarder tout ce que vous avez déjà réussi à mettre en place, il faut laisser votre corps et votre esprit s’habituer à tout ça. Et quand vous vous sentirez prêt: vous passerez à l’étape suivante.
Never a failure, always a lesson.
J’espère que cet article vous aura plu,
A très vite,
Sportivement,
19 Comments
Je crois que cet article tombe pile poil lorsque j’en ai besoin (cf ma prépa semi qui tombe en miettes).
21 février 2018 at 8 h 33 minLe truc c’est que toute la journée en scrollant sur instagram, on voit des gens qui se sont entraînés, qui ont bien mangé, bref, des gens qui se sont bougés aujourd’hui, comme tous les jours de la semaine.
Et quand toi tu es resté sur ton canapé, tu commences à te dire que tu n’y arriveras jamais, que de toute façon c’était stupide de se donner cet objectif qui a l’air inatteignable, que tu es nulle et que tu le resteras, blablabla. J’en parlais à mon chéri l’autre jour : même quand je suis allée courir, lorsque je regarde des filles qui courent sur insta, je culpabilise de pas en avoir fait plus.
Les réseaux sociaux c’est bien, c’est inspirant, mais il faut apprendre à décrocher et à vivre pour soi… Et c’est compliqué dans notre société 🙂 Car en effet, il y a un an je n’avais jamais chaussé mes baskets et je cours un semi dans moins d’un mois… Qui l’aurait cru ? Alors même si je n’y arrive pas, même si je marche, même si je m’arrête cinq minutes, je passerai la ligne d’arrivée et puis au diable le chrono !
Bisous ma belle (et Loxen aussi !) ♥
Exactement ma belle tu as bien résumé tout ce que tu dois penser au lieu de culpabiliser de ne pas faire aussi bien que tu l’aurais souhaité ta prépa ! T’es une meuf qui déchire et le jour J tu feras ce que tu peux et du mieux que tu le peux c’est certain !
21 février 2018 at 13 h 01 minTu sais ce que je pense de tout ça on en a beaucoup parlé et je partage ton point de vue à 100%
Et c’est pour ça que c’est un plaisir de s’entraîner ensemble, parce qu’on pense le sport de la même manière:)
Belle journée bisous ( a Loxen aussi!)
21 février 2018 at 11 h 44 minELise
Le plaisir de s’entrainer ensemble est partagé ! Gros bisous ma belle et merci d’avoir pris le temps de commenter et lire mon article !
21 février 2018 at 13 h 02 minJe te rejoins sur le fait qu il faut arrêter de se comparer aux autres, de vouloir faire comme une autre personne sans savoir tout l’entrainement qu il y a derrière.
21 février 2018 at 12 h 43 minEt aussi apprendre à accepter l’échec, un entraînement pourri, une course ou on était pas à fond, en se disant que même si c’était pas le meilleur entraînement ou course, on y est quand même allées.
Apprendre à ne pas culpabiliser parce qu’on ne s’est pas entraînées alors que les autres personnes que nous suivons ont fait du sport.
Une fois qu’on a réussi à prendre de la distance par rapport à tout ça, ça va beaucoup mieux et on peut enfin faire du sport pour soi et pas pour les autres ni pour l’image que ça donne 😉
Voilà, une fois que l’on se détache de tout ça on entre pas dans une mauvaise relation avec les réseaux sociaux et ça va beaucoup mieux ! Merci pour ton commentaire <3
21 février 2018 at 13 h 03 minMerci Margot pour ton chouette article, je suis tout à fait d’accord avec ta philosophie.
21 février 2018 at 14 h 37 minJe trouve que sur les réseaux sociaux on tombe vite dans une course à la pratique sportive… Ce que je trouve dommage, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai mis autant de temps à partager mes runs et ma pratique sportive sur Instagram.
je te comprends ! j’ai mis longtemps aussi à partager mes séances et je préfère le faire en story ! En tout cas bon courage pour la fin de ta prépa , tu es super motivée c’est génial ! <3
22 février 2018 at 8 h 47 minComme souvent ici ou sur ton compte Instagram, je trouve que tu trouves toujours les mots justes. Ta plume est toujours très belle et surtout bienveillante. Je partage chacune de tes phrases, tes croyances et tes constatations, merci de les partager. Cet article devrait être à la une de tous les magazines sportifs, devantures de magasins de sport, salles de sport/gymnase/stade…
21 février 2018 at 14 h 59 minMERCI, sincèrement !
A bientôt,
Ton message me fait tellement plaisir, merci de me suivre et de prendre le temps de m’écrire de si gentils mots ! Gros bisous à toi !
22 février 2018 at 8 h 48 minMerci Margot pour cet article vraiment inspirant mais surtout pour ma part : réconfortant ! ça a été dur d’accepter certaines choses pour moi vis à vis du sport et parfois j’ai encore quelques réflexes qui ne sentent pas bon la bienveillance envers moi-même, mais ça aussi c’est un work in progress! 🙂
21 février 2018 at 15 h 34 minContinues de travailler ça va payer ! merci pour ton commentaire <3
22 février 2018 at 8 h 49 minCa fait du bien de lire ton article! Je suis dans une phase ou j’ai du mal à me remettre aux entrainements (grosse phase de régime, je suis assez vidée, puis la culpabilité de manger de trop aux fêtes haha, malade, formations/boulot, pas le temps…). Bref j’ai mon premier trail de 25km ce weekend pour préparer un semi marathon fin mars et je me suis pas bien entrainée depuis 3 semaines. Et je culpabilise parce que j’aimerais me remettre en selle mais besoin de récupérer et en même temps je culpabilise car je vois des gens qui ont encore moins de temps que moi et qui s’organisent mieux ou vont se coucher plus tôt ou je ne sais pas quoi et je me dis que je suis nulle! Après c’est un cercle vicieux mais bon… Alors merci pour cet article!! <3
21 février 2018 at 19 h 24 minIl ne faut pas te sentir nulle ! Tu es déjà capable de faire plein de belles choses et tu vas finir par trouver ton rythme d’entraînements, ça prend du temps ! Gros bisous et bon courage la suite et la prépa de ton semi !
22 février 2018 at 8 h 50 minJe te découvre aujourd’hui pcq j’ai vu sur un post insta de lolita cours qu’elle parlait de deculpabilisation sportive… du coup vu que mon entraînement à du sauté ce soir pour cause de boulot bcp trop prenant je me suis laissé guidé vers ton blog! Et j’ai qu’un mot:MERCI! Je te rejoins totalement sur le fait qu’on ne naît pas coureur ou fitgirl et que chacun a ses objectifs! Dans tous les trails que j’ai pu faire mon seul objectif était de passer la ligne d’arriver! Et si je pouvais le faire en prenant du plaisir c’était encore mieux! Je ne ferais jamais un chrono de fou! Mon meilleur 10km je l’ai couru en 1h et cette année je me lance dans le 23km du Mont Blanc alors que je commence cette année dans une nouvelle ville avec un nouveau boulot et de nouvelles très grosses responsabilités! Mais j’ai un objectif: passer cette foutue ligne d’arrivée et je compte bien y arriver!! Merci en tout cas ton article arrive à point pour me remotiver!!!
23 février 2018 at 20 h 55 minOh merci à toi pour ce super gentil commentaire ! Bon courage pour tes futurs courses et crois en toi surtout ! Bel objectif <3 Je suis vraiment heureuse de t'avoir remotivé ! Gros bisous
24 février 2018 at 0 h 00 minTrès juste cet article. Pour l’instant je n’ai eu que les bons côtés des réseaux mais je suis lucide et je comprends ce côté culpabilisant que ça peut donner. Il est important de temps en temps de se rappeler pour quoi et pour qui on fait les choses, de se recentrer en quelque sorte. En tout cas, cela permet de belles découvertes, comme ton blog l’est! Keep Going Bella :*
27 mars 2018 at 14 h 13 minooooh mais merci beaucoup pour ce commentaire ! Au plaisir de te relire 🙂
1 avril 2018 at 0 h 09 min[…] vous en avais un peu parlé dans mon article sur la « déculpabilisation sportive » mais je voulais aborder un autre angle de ce […]
3 octobre 2018 at 19 h 30 min