Je vous retrouve avec un deuxième article sur ma Prépa Ironman de Nice 2019 !
Cette fois ci, je vais répondre aux questions que vous m’avez posées, je vais faire le point sur mon alimentation et mon ressenti sur cette deuxième période.

crédit photo: @mans_dvg
L’ENTRAINEMENT:
« Comment as tu trouvé ton coach ? »
J’ai rencontré David grâce au bouche à oreille. Il préparait une amie à moi ( @melanie_creaplume ) pour un raid et un triathlon M. Elle m’a parlé de lui et j’ai eu envie de le rencontrer car j’appréciais ce qu’elle me disait de sa manière de fonctionner, son caractère et puis surtout elle en était très satisfaite.
Il prépare lui même un ironman cette année (il en a déjà fait d’autres avant), il coach des gymnastes (c’est un ancien gymnaste de haut niveau), il entraine dans un club d’athlétisme, organise des stages outdoor et fait des coaching individuels. Il a fait le choix de limiter le nombre de ses coachés pour être le plus efficace et compétent possible dans notre préparation.
« Est ce qu’il est spécialisé dans la compétition ? »
Son but c’est de nous aider à atteindre notre objectif personnel qu’il soit dans la réalisation d’une performance ou d’une distance 🙂.
« Quel est ton volume horaire d’entrainement dans chaque discipline ? »
Alors je ne peux pas répondre à cette question de manière précise car mes volumes horaires dépendent de où on en est dans la préparation.
Le sport que je pratique le moins dans cette préparation c’est la natation. Nous avons fait ce choix avec mon coach. Il faut énormément de travail et d’heures dans l’eau pour progresser en natation. Ayant déménagée cette année David ne peut plus s’entrainer avec moi. Je n’ai pas les moyens financier de me rajouter une licence de natation ou me payer un entraineur pour ce sport là. Et toute seule je suis incapable de me corriger. On préfère donc faire le volume nécessaire pour que je sorte de l’eau sans m’être fusillée. Je sais que je ne performerais pas dans ce sport cette année et ce n’est pas grave. On s’est concentré surtout sur le running jusqu’au marathon , j’ai aussi fais beaucoup de vélo en février pour compenser ma blessure qui m’a empêchée de courir pendant quelques semaines. Ensuite on a repris de manière plus intensive la course à pied afin que je sois prête pour le marathon de Paris !
La suite de la prépa va faire augmenter de plus en plus les volumes, ce week end je suis partie deux jours en Ardèche avec mon coach et une autre triathlète qu’il prépare pour que l’on s’entraine ensemble.
Je fais totalement confiance à David donc je réalise ce qu’il me dit de faire sans remettre en question cette prépa (à part si vraiment quelque chose venait à me choquer !).

reco du parcours du Half de Vichy en 2018
« Comment gères tu la fatigue ? »
J’essaye de changer mes habitudes en dormant avant minuit. Je fais une sieste si nécessaire, je bois beaucoup pour bien récupérer, j’écoute les besoins de mon corps et je ne prévois pas trop de choses à côté. Pendant les mois de cette préparation, l’entraînement est une de mes priorités, mes proches le comprennent et savent à quel point ce défi est important pour moi.
J’ai choisi aussi de démissionner de mon dernier travail (les valeurs de la clinique où je travaillais ne me correspondait pas, j’ai préféré partir avant de faire une bêtise, d’avoir un accident ou un burn out), actuellement je suis dans les papiers pour m’installer en remplacante libérale donc le temps que l’administratif avance, j’ai la chance d’avoir plus de temps pour m’entrainer.
« Comment garder la discipline sur si longtemps (plusieurs mois) en entrainement ? »
L’objectif c’est ce qui me fait tenir. Je vibre pour cette préparation, il n’y a pas un jour où je n’y pense pas. Je sais pourquoi je m’entraine, je sais que je regretterai si je procastine, si je n’y vais pas où si je me laisse aller. Je sais aussi que c’est l’entrainement qui déterminera comment je vivrais cette course alors je ne me pose pas trop de questions et j’y vais. Je sais aussi que je suis toujours satisfaite à la fin d’un entrainement alors que je peux etre déçue de moi, je culpabiliserai si je n’y vais pas. Quel sentiment je préfère avoir ? La réponse me fait généralement chausser mes baskets 😄 !
L’ALIMENTATION:
Je suis suivie par une diététicienne pour la préparation de mon Ironman. J’ai senti la différence lors de mon marathon à Paris car je suis souvent sujette à des troubles digestifs à la fin de mes courses et parfois pendant l’épreuve. J’ai suivi ses consignes pour ce 14 avril 2019 et je n’ai eu AUCUN problème. De bonnes augures pour fin juin !
Je me suis dis que cela pourrait être très interessant pour vous d’avoir deux témoignages de professionnelles sur l’importance de l’alimentation dans le sport. Le premier c’est celui de Julie (ma diététicienne qui est devenue une super copine en avançant dans le suivi !), le deuxième c’est celui de mon amie Eva qui est aussi diététicienne (c’est une amie proche avec qui je m’entrainais à l’athlétisme et avec qui j’ai habité quelques semaines cet été, je ne lui ai jamais demandé de m’accompagner dans un suivi car je fais partie des personnes qui ne veulent pas tout mélanger. Par exemple je refuserai de faire une prise de sang à Eva 😝 . Cela n’empêche que c’est une personne très compétente alors j’ai eu très envie d’avoir son avis sur la question !).

la barre de ravitaillement sur laquelle travail Julie et Sport N’Bio !
JULIE:
« C’est avec beaucoup de plaisir que j’écris ces lignes et que je vous partage une expérience professionnelle riche en motivation, échanges, bienveillance et collaboration. Un tel objectif n’est pas anodin et demande des impératifs spécifiques. Ces exigences sont régies par la difficulté et les sollicitations que subissent l’organisme lors de cette épreuve, mais aussi au cours de sa préparation. Tout comme l’entraînement, la préparation nutritionnelle ne s’improvise pas. Celle-ci entre dans le cadre d’une réponse aux entraînements, dans le soutien aux efforts fournis et pour la récupération. La préparation nutritionnelle doit, ne l’oublions pas, entretenir le plaisir et l’équilibre qu’a le sportif envers sa pratique.
Ayant certaines fragilités digestives dues à des événements passés, il était important que Margot et moi-même travaillions sur le renfort de sa barrière intestinale dans le but de maximiser son confort à l’effort. Ce travail était également important pour que l’ensemble des applications nutritionnelles, mises en place par la suite, soient efficientes.
Chaque prise en charge est individuelle. Celles-ci prennent en compte le sportif dans sa globalité (pratique sportive, niveau de performance, blessures présentes ou passées, habitudes alimentaires, mode de vie…). La prise en charge se veut constructive et ne doit pas s’inscrire dans un schéma de conseils rigides. La flexibilité qui en découle permet, aujourd’hui à Margot, de concilier l’ensemble de ses entraînements à sa vie professionnelle et personnelle. Et ceci en ayant des points d’appuis nutritionnels réguliers lui permettant de progresser et de s’épanouir dans son projet.
Merci à ceux qui liront ces mots et merci à toi Margot, pour la richesse de nos échanges. »
Julie HUART ( @julie.huart ) , BTS DIETETIQUE / BACHELOR EN DIETETIQUE ET NUTRITION DU SPORTIF / Diplome Universitaire NUTRITION, MICRONUTRITION, EXERCICE ET SANTÉ. Blog: micronutriforme.com
EVA:

Eva et moi avant notre Marathon de Paris !
« L’importance de l’alimentation dans ce type d’effort :
L’alimentation chez le sportif est bien souvent négligée alors qu’elle fait partie des facteurs de performance ! En effet, lors d’un effort il y a une consommation accrue de dioxygène et de nutriments car les muscles sont davantage sollicités et cela demande alors un apport énergétique élevé. Qui dit apport énergétique augmenté, dit prises alimentaires conséquentes et adaptées !
Et cela en particulier sur les épreuves longues de type ultra ou Ironman où le corps est mis à rude épreuve et les apports alimentaires sont indispensables pour pouvoir tenir sur la durée. La nutrition avant, pendant et après un effort répond à des besoins précis quantitativement mais également qualitativement ! Et j’insiste bien aussi sur le côté « adapté » de la nutrition car elle va dépendre de la charge d’entrainement, le moment des entraînements, la vie professionnelle, personnelle du sportif mais aussi de sa tolérance digestive.
La stratégie nutritionnelle doit alors convenir à l’athlète et surtout doit être testée avant le jour J de la course ! C’est peut-être une évidence pour certains mais croyez-moi beaucoup improvise le jour même en testant par exemple des aliments ou produits de l’effort sur les ravitaillements sans savoir comment leur organisme va réagir… Même constatation pour les repas avant l’épreuve, souvent pensés au dernier moment alors qu’ils sont vraiment importants car ils peuvent impacter le déroulement de la course prévue.
Je terminerai tout simplement en disant que l’alimentation seule ne vous fera pas gagner une course, on est bien d’accord, mais par contre elle peut vous la faire perdre… ! Rappelons également que la déshydratation et une mauvaise gestion de la prise alimentaire est la cause numéro 1 d’abandon ! »
Eva HUDAK ( @evaah.diet.and.run ) , Diététicienne-Nutritionniste spécialisée en sport d’endurance / Blog: evah-dieteticienne.com .


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