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HUMEURS

    HUMEURS

    9 MOIS.

    Plus d’un an et demi que je n’étais pas venue écrire par ici. Et il s’en est passé des choses: une pandémie, un gros deuil lié à celle-ci, des objectifs sportifs reportés.. Ainsi qu’un boulot bien prenant.

    Je ne me suis pas reconnue pendant plusieurs mois, une sensation de régression complète de ma confiance en moi. Forcément, cela a aussi impacté ma manière d’être sur l’internet. Peur de m’exprimer, je remettais énormément de choses en question. J’avais besoin de m’éloigner de la toxicité que l’on peut retrouver sur les réseaux. Cette toxicité que j’arrivais à gérer quand je me sentais bien mais qui pouvait beaucoup trop m’atteindre dans cette période où je doutais de tout. Heureusement, j’ai su me tourner vers les bons professionnels et j’ai des proches formidables qui m’ont soutenu. Je les remercie encore d’avoir été là quand j’avais besoin de parler.

    Maintenant, j’ai envie de vous écrire sur la merveilleuse nouvelle que nous avons eu avec mon chéri. Elle rythme notre vie depuis 8 mois. J’ai hésité longtemps à faire un article sur ce sujet. Finalement c’est sur ce blog que je me sens le plus à l’aise pour venir en parler.

    1er TRIMESTRE

    Nous parlions de ce projet bébé plus sérieusement depuis 2019. Nous avions convenu qu’après l’Ironman de Vichy 2020, je ferais retirer mon implant. Il arrivait au bout de ses trois ans. Mais, un virus est apparu dans le paysage. Toutes les courses de 2020 sont reportées.. notre plan familial semblait devoir l’être aussi.

    Puis, j’ai perdu une personne très importante à cause de cette foutue pandémie. J’ai remis beaucoup de choses en questions. Dont le fait d’attendre une année supplémentaire pour lancer ce beau projet de vie. On avait aucune idée de comment notre quotidien allait tourner. Et on ne savait pas combien de temps cela allait prendre pour qu’un bébé s’installe dans notre vie. Pour information, j’avais mes règles une fois par an sous implant. Je n’avais donc aucune idée de comment mon corps allait réagir sans celui-ci. Je ne connaissais pas mes cycles et leur durée.

    Si je ne participais pas aux courses reportées sur 2021, ce serait donc pour une très belle raison. Si j’y participais c’est que le projet bébé mettait plus de temps à se mettre en place.

    Nous sommes début février. Presque trois mois sont passés et j’attends patiemment avant de faire un test car mes cycles sont très longs. Je ne veux pas le faire trop tôt. Jeremy a appris fin janvier qu’il devait partir sur une mission pendant trois mois. Il part dans 15jours. Ce n’était pas prévu du tout. Notre moral en a prit un coup, mais on n’a pas le choix, donc on s’adapte. Il faut que je fasse un test avant son départ. S’il est positif je veux lui dire de vive voix. Et c’est comme ça que la veille du jour J, j’ai pu lui annoncer qu’il allait être papa.

    Le 1er trimestre, je l’ai donc passé à espérer ne pas avoir à vivre une fausse couche pendant son absence. En terme de maux de grossesse, j’ai été exténuée et bien nauséeuse. Je dormais énormément entre mes tournées de patients, je me couchais très tôt pour tenir le rythme.

    Je n’avais pas envie de vivre les premiers RDV de suivi seule. Heureusement, une de mes petites soeurs a pu se déplacer pour venir avec moi. Malheureusement, l’échographiste n’a pas voulu qu’elle rentre pour l’échographie du 1er trimestre. Les conjoints étaient acceptés mais, même en leur absence, un autre adulte ne l’était pas.

    Elle a du rester dans la salle d’attente: mon hypersensibilité et mes hormones de grossesse m’ont fait pleurer direct. Larmes ravalées, nous avons donc fait cette échographie. J’ai pu filmer son petit coeur pour l’envoyer à mon chéri dès que celui-ci serait joignable. Elle finit l’écho en me disant qu’elle n’avait pas pu voir les Os Propre du Nez. Elle m’explique qu’elle va me donner un RDV supplémentaire afin de voir si ceux-ci sont visibles plus tard.

    Je suis aux anges. Je me dis que finalement mon homme serait rentrer et qu’il pourrait voir le bébé avant l’écho du 2eme Trimestre.

    Physiquement, j’ai pris beaucoup de poitrine et je ne me reconnais pas dans la glace à cause de ça. Je n’aime pas spécialement voir mon corps changer. Il y a moins de sport dans ma vie à cause de la fatigue. Mes jeans me cisaillent au niveau du ventre, je porte rapidement des leggings. Je ne reconnais plus mes seins.

    Enfin, je ne suis pas immunisée contre la toxoplasmose. J’ai donc un suivi mensuel pour les prises de sang et je dois faire attention à certains aliments.

    2ème TRIMESTRE

    Peu de jours après le retour de mon chéri, nous voilà en direction de cette échographie de contrôle. Nous sommes au tout début du 2ème trimestre, je suis tellement heureuse qu’il puisse enfin voir le bébé ! Nous avons eu les résultats du risque de trisomie 21, ils sont bons: 1/10000. C’est donc avec cette bonne nouvelle que l’échographiste cherche les Os Propres du Nez. Verdict: elle n’en voit qu’un seul sur les deux. Elle nous explique qu’elle doit demander un avis au Centre de Dépistage Anténatal. Elle nous dit que cette absence peut être signe d’une malformation génétique. Douche froide.

    Mon chéri, qui est médecin, n’avait jamais entendu parler de ça. En rentrant à la maison, il se renseigne. Il trouve quelques informations mais cela semble être un dépistage très « nouveau ». Je ne lis aucun témoignage à ce sujet. Bref, il y a peu de recul sur cette absence / retard d’OPN.

    L’échographiste nous rappelle quelques jours plus tard. Nous devons prendre RDV avec un des spécialistes du Centre afin de refaire une écho. RDV prit, nous patientons jusqu’à cette date. Je n’arrive plus à me projeter. J’ai peur qu’on me dise que le bébé a une malformation qui empêcherait de poursuivre cette grossesse.

    Et c’est ainsi que nous enchainons plusieurs échographies, notre dossier est passé en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire. J’ai dû faire d’autres prises de sang. Après l’échographie officielle du deuxième Trimestre et 6 échos en tout, nous sommes enfin rassuré. Le Docteur qui nous suit désormais est génial. Il est bienveillant et sait trouver les mots qui rassurent. Il a éliminé tout ce qui pouvait être éliminé. Même si on est jamais à l’abri le jour de l’accouchement, je m’autorise enfin à me projeter positivement.

    Je ne me sens, toujours, pas très à l’aise avec mon corps qui change. Pourtant, je pensais avoir déconstruit tout ça depuis longtemps. Que l’obsession que je pouvais avoir sur mon corps, de mes 18 à mes 24 ans, c’était derrière moi. Mais non, c’est revenu comme un boomerang.

    J’ai réalisé que depuis toujours j’entendais des phrases comme: « Je n’ai pas/jamais perdu mes kilos de grossesse » Ou alors: « Tu as pris combien toi pendant ta grossesse ? Moi j’ai pris x kg » (réponse avec fierté ou mal-être selon le chiffre et/ou le vécu). C’était aussi des questions qu’on me posait depuis l’annonce.

    Je culpabilisais beaucoup de ne pas réussir à me sentir bien. J’avais pourtant eu les « félicitations » de ma sage femme car j’étais dans les bonnes courbes de prise de poids.

    Nous avons pu annoncer à notre famille la belle nouvelle pendant ce trimestre là. ❤️

    3ème TRIMESTRE

    Les bonnes nouvelles sont tombées. Je me projette et je suis tellement contente de sentir que mentalement j’ai eu un déclic.

    Je m’arrête de travailler début juillet. Nous avions convenu avec mes collègues de ne pas prendre de risque. Elles ont été toutes géniales. J’avais peur de les « laisser tomber » au dernier moment à cause d’un arrêt. C’est déjà assez compliqué de trouver une remplaçante alors je ne veux pas leur imposer ça. De toute façon ma Sage Femme m’a rapidement dit de ne pas espérer continuer au delà du deuxième trimestre. Je fais énormément de kilomètres en voiture, de manutention de patients et l’été est très chaud dans le sud. Je n’ai pas d’arrêt de travail, je décide simplement d’arrêter les remplacements que je faisais sur les trois cabinets. Nous en avions parler très tôt dans ma grossesse pour qu’elles aient le temps de s’organiser sans moi.

    Les congés, la projection et donc le bébé qui « ose » enfin prendre sa place font que mon corps change. En un mois, je prends 3kg. La sage femme me prévient qu’il ne faut pas que je continue sur cette lancée. Je suis encore dans les courbes de poids mais il faut que je fasse attention. Elle me donne des exemples. Celui de moins manger avant des gros évènements (comme les mariages où je suis invitée cet été). Elle me parle aussi de régime intermittent.

    Je décide de ne pas faire de régimes. Je ne veux surtout pas retomber dans les travers que j’ai pu avoir plus jeune. J’arrive à ne pas me peser en dehors des RDV mensuels. Je sais l’importance de ne pas trop prendre de poids pour le bien du bébé. Mais je sais aussi que je suis loin d’en avoir trop prit. Je diminuerais ma consommation de tourtel au citron et j’essayerais de moins grignoter entre les repas.

    Cela ne m’a pas empêché de pleurer dans la voiture en rentrant de ce RDV du 7ème mois. Mon chéri m’a rassuré et a su m’apaiser. Les mots de la sage femme sonnaient comme une validation de ce que j’avais dans la tête. Je me sentais encore plus mal. Il fallait que je digère tout ça.

    Aujourd’hui je suis à 8 mois de grossesse. Me voir nue dans la glace c’est compliqué. Mais, avec des vêtements, je me sens un peu mieux pour m’observer.

    Cela ne m’empêche pas de me sentir en phase avec mon bébé. J’adore qu’il bouge, voir mon ventre faire des vagues, essayé de le sentir/ressentir depuis le début. Je lui parle dans ma tête. J’aime quand mon homme me fait des bisous sur le ventre. J’aime ce que nous sommes en train de construire à trois. Je sais que j’ai la meilleure personne à mes cotés dans cette nouvelle aventure. Je retombe amoureuse à chaque phase que l’on passe ensemble.

    Aujourd’hui, je suis au repos forcé suite à une série de contractions douloureuses et trop rapprochées. Elles ont nécessité une nuit d’hospitalisation et de traitements car elles ont raccourci mon col. Heureusement, celui-ci est encore assez long et tonique. Je dois seulement restée au maximum allongée/au calme sur la journée et bouder la voiture pendant deux grosses semaines. Fin septembre, le bébé ne sera plus considéré comme prématuré. Je pourrais reprendre une vie un peu plus active sans trop d’inquiétudes !

    Vis à vis de mon manque d’acceptation, j’avais très peur d’en parler autour de moi et encore moins sur internet. Car c’est difficile d’ouvrir un dialogue là dessus. J’avais très peur d’être jugée et incomprise. Comment faire comprendre ce mal-être sans maladresse, sans blesser personne ? Mais, c’est important de dire que c’est aussi normal de ne pas se sentir la plus épanouie enceinte. Même si c’est ce qu’on nous a toujours répété à nous les filles.

    On peut vite nous sortir des phrases qui donnent l’impression de déjà ne pas être à la hauteur. Exemple: « Tu devrais être contente, c’est pour ton bébé que ton corps change ». Outch, suis je une mère ingrate du coup ?

    On est plus vulnérable. Et la grossesse c’est un sujet qui fait beaucoup parler.

    Oui, il y a plein de personnes qui ont vécu la meilleure période de leur vie à ce moment là. Mais nous sommes aussi plusieurs à ne pas bien le vivre. Et finalement, en parler ça libère. Même si on prend le risque que certain(e)s ne nous comprennent pas.

    Malgré toutes ces « péripéties », je suis très heureuse de savoir qu’un petit être est en train de s’épanouir dans mon ventre. C’est vertigineux et incroyable de voir ce qu’un corps est capable de mettre en place pour la naissance d’un enfant. Je sais pourquoi ces changements physiques ont lieu et cela m’aide à cohabiter avec. Je me sens très chanceuse de pouvoir donner bientôt naissance à notre enfant. Mais aussi d’être entourée et d’avoir un bébé qui semble finalement en bonne santé !

    C’est la dernière ligne droite ! Je remercie ceux qui auront prit le temps de lire ces bientôt 9 mois.

    Merci en particulier à mes proches qui passeront par là. Vous avez su être présents même quand je restais muette sur ce que je ressentais. Je vous aimes tellement.

    A très vite,

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    HUMEURS

    Infirmière !

    Lorsque j’ai commencé mes études d’infirmière, je n’aurais jamais pensé faire mes papiers pour être IDE libérale un jour. Je souhaitais faire:

    • soit une carrière d’infirmière spécialisée dans l’urgence et le SAMU (j’avais réalisé mon mémoire sur ce thème là).
    • soit infirmière militaire de carrière avec quelques missions à mon actif.

    Mais la vie nous réserve parfois quelques surprises et même si j’avais tout mis en place pour que cela se passe comme je l’avais prévu.. aujourd’hui je ne suis plus du tout dans ce schéma là.

    J’ai décidé de ne pas renouveler mon contrat avec l’armée après 4 ans de service pour pouvoir suivre mon conjoint dans sa mutation. C’était plus simple pour notre vie de couple et je savais que je pouvais toujours espérer une carrière qui me plaise aussi dans le civil.

    C’est comme ça que je me suis retrouvée dans une clinique privée pour un boulot sur le pool, en 12H, qui me permettait de me libérer du temps pour les entrainements Ironman. Sur le papier c’était un post super interessant: le pool me faisait aller dans les services de chirurgie, soins intensifs, urgence et médecine. En chirurgie, il y avait plein de spécialités: orthopédique, viscérale (avec chirurgies bariatriques), urologie, coronarographie, etc. Je me disais que je n’allais pas m’ennuyer et apprendre plein de choses !

    Alors oui, j’allais apprendre plein de choses mais j’allais surtout survivre au milieu d’un terrain hostile.

    En médecine ça se passait pas trop mal, les médecins étaient en majorité bienveillants. L’équipe était plutôt accueillante et les patients prient en charge sans que l’on ressente trop une pression du chiffre. Il y avait quand même un pneumologue qui refusait de prescrire les prises de sang et nous obligeait à le faire. Une collègue s’était aussi disputée avec lui car elle refusait d’appeler la famille pour annoncer un décès. Il est allé se plaindre à la direction et celle-ci a répondu que « oui il faudrait que les infirmières s’y mettent ».

    Mais quand je suis arrivée en chirurgie.. j’ai douloureusement compris pourquoi il y avait un tel turn-over d’infirmières qui ne restaient pas.

    Chirurgie de semaine: le patient passe quelques jours dans le service mais rentre chez lui le week-end. Ce sont donc des opérations qui ne nécessitent pas un besoin de long séjour dans la clinique. Si jamais le patient doit rester le week end car, finalement, il ne peut pas rentrer chez lui: on le mute dans le service de chirurgie générale.

    Lorsque j’étais à l’armée, quelque soit le niveau d’étude de la personne en face de moi, on m’appelait par mon prénom ou on me le demandait. J’avais le droit aux règles de politesse élémentaires. Ce n’était pas un système parfait mais je me sentais respectée.

    Dans ce service, j’ai déchanté ! Un des chirurgiens tapait dans ses mains pour qu’on lâche tout et qu’on le suive avec une feuille et un crayon. Ensuite, il me parlait par onomatopées pour que j’éteigne la télé du patient, pour comprendre ses désirs avant qu’il me les dise etc. Ce chirurgien était connu dans la clinique pour ses colères, ses insultes auprès du personnel soignant et pour nous raccrocher au nez si notre demande ne lui convenait pas.

    Un autre me demandait de passer des traitements intra veineux à des patients sans jamais me les prescrire. Alors j’avais le choix:

    • soit je décidais de les faire avec une petite transmission ciblée pour dire que c’était une prescription orale. Mais si jamais il y avait un problème.. c’était ma parole contre celle du chirurgien.
    • Soit je ne faisais pas les traitements demandés car non-prescrits (vitamine K, antibiotiques, etc) et je prenais le risque pour le patient qu’il se fasse opérer sans les soins pré-opératoires nécessaires au bon déroulement de l’opération.

    Alors, je les faisais mais le soir après la relève je passais une grosse demi heure à noter en transmissions écrites tout ces soins prescrits à l’oral par un chirurgien et/ou un réanimateur anesthésistes qui ne me les prescriraient jamais. Peut être qu’ils ne prescrivaient pas par manque de temps. Mais chaque fois, c’était mon diplôme et ma responsabilité que je mettais en jeu, lorsque je faisais un soin que le chirurgien m’avait dit de réaliser entre deux patients dans un couloir. Ou au bout d’un téléphone. Un soin que je ne pouvais pas vérifier avec la prescription sous les yeux pour être sûr de ne pas faire de bêtises. Même si ils me les prescrivaient une ou heure ou deux après, ça aurait été mieux que rien. Je les aurais validé plus tard, en les ayant fait plus tôt, mais au moins il y aurait une prescription. Même si je comprends les soins que je réalise, car c’est mon travail de savoir ce que je fais, je n’ai pas le niveau d’étude et le diplôme nécessaire pour travailler sans jamais avoir de prescriptions écrites pour me protéger.

    J’étais seule avec une aide soignante pour ce service.

    Je n’ai jamais vécu une telle charge mentale.

    Un jour, j’étais en train de faire comme je pouvais le tour du matin et de voir chaque patient pour savoir comment s’était passée la nuit, leur faire des prises de sang et soins intraveineux pour la douleur etc. Une des patientes opérées la veille d’une chirurgie bariatrique commence à vomir du sang. Je dois lui faire une prise de sang en urgence et surveiller ses constantes. Malheureusement, cette patiente est très très difficile à piquer. Elle est en hypotension, en surpoids et ses veines sont tellement fines et fragilisées qu’elles ne me donnent pas assez de sang. Je dois faire la prise de sang en plusieurs fois.

    L’aide soignante m’aide en préparant les patients pour le bloc, mais comme je suis coincée avec ma patiente urgente je ne peux pas avancer les dossiers et valider que les autres patients sont prêts à partir. Je me fais insulter au téléphone par l’anesthésiste car ils attendent une patiente au bloc et que je n’ai pas cliqué sur le bouton « prête pour le bloc ». Je n’ai pas eu le temps de voir cette patiente et je ne veux pas dire qu’elle est « prête pour le bloc » sans même avoir vu à quoi elle ressemble.

    Des ambulanciers m’attendent devant la porte car ils voudraient les papiers de sortie d’un autre patient qui doit partir ce jour. Mais je n’ai pas eu le temps de les faire car je suis toujours en train de gérer une urgence. Ils s’agacent car eux aussi perdent du temps sur les transports. Le personnel du ménage s’agace aussi car ils voudraient préparer les chambres. Il faut pouvoir accueillir les autres patients qui vont arriver juste après le départ de ceux que les ambulanciers viennent chercher. Un autre chirurgien s’impatiente car il voudrait faire le tour avec moi de ses patients à lui. J’ai des sonnettes qui m’appellent car d’autres personnes alitées ont mal et je suis seule à pouvoir leur injecter les antidouleurs. Et puis, il y a les patients qui doivent avoir les antibiotiques à l’heure, la surveillance de rinçage de sonde pour pas que des caillots se reforment et qu’elles se bouchent. L’ECG du retour de la coro. Et ma patiente vomit toujours du sang.

    Je suis seule et j’ai envie de me cacher dans un trou de souris car je ne sais pas comment faire pour être partout à la fois.

    Plus tard, l’aide soignante vient me chercher: Mr B. est en globe , il a très mal au ventre car il n’arrive pas à faire pipi malgré sa vessie très remplie. J’appelle l’urologue qui doit venir lui poser la sonde car c’est un patient qui s’est fait opérer à ce niveau là et je dois l’assister. Mais je suis toujours seule et je n’ai pas vu mes retours de bloc. Je dois préparer le plateau du chirurgien avant qu’il arrive. Je cours chercher le matériel, je vois l’infirmière de l’autre service sur son portable, elle me regarde passer en courant. C’est tout.

    J’aide le chirurgien et je cours à mon charriot finir mon tour et surveiller les patients qui sont rentrés du bloc. Je suis très en retard sur mes soins. Ma collègue de nuit arrive et je n’ai toujours pas préparé ma relève et ciblé tous les soins prescrits à l’oral que j’ai fait.

    Je suis seule pour un service comme ça d’une vingtaine de lits et ce n’est pas normal. J’ai peur d’oublier quelque chose, de mettre des patients en danger. Ce jour là je suis rentrée à 22H30 chez moi alors que je suis partie le matin à 6H. J’ai failli avoir un accident sur le retour car j’étais fatiguée , dans mes pensées à ressasser ma journée et ce que j’aurais pu oublier de faire. J’étais à deux doigts de faire un tout droit dans un virage.

    C’était un jour de plus dans le service de chirurgie de cette clinique et chaque jour de travail là-bas ressemblait à celui-ci.

    Le problème c’est que tout les hôpitaux ou cliniques où je suis passée c’est comme ça. Un jour ma grand mère, qui était hospitalisée en urgence, doit aller passer un examen avec une cardiologue. Je viens avec elle pour l’aider à comprendre et poser des questions. La cardiologue m’accepte, me demande si je suis infirmière. Je lui dis que oui. Elle me demande alors de dire à l’infirmière du service, où est hospitalisée ma mamie, qu’elle a changé le traitement du patient de la 223 et elle voudrait aussi que je donne l’ECG d’un autre patient qui était resté dans son bureau. Je suis restée bouche bée. Je ne travaillais pas dans cet hôpital, j’étais seulement là en visite et la médecin me demandait de faire ça.

    J’ai essayé de travailler dans le public ou le privé, j’allais au boulot la boule au ventre, j’avais PEUR de ce que je pouvais mal faire, j’avais l’impression d’être une bombe a retardement avant de faire la bêtise qu’il ne fallait pas.

    On a des patients dans les lits, des humains, des personnes qui méritent que l’on s’occupe correctement d’elles. Ce n’est pas normal de travailler sur le fil rouge !

    J’en parle régulièrement avec des amis médecins, internes ou externes, infirmiers, aides – soignants, sage-femme, pompier, etc. Le constat est sans appel que ce soit n’importe quelle personne, nous travaillons tous dans des conditions anormales. Nous avons tous l’impression de foncer droit dans le mur.

    C’est pour cela que je suis partie. J’ai voulu changer de travail. Je me suis dit que j’allais devenir coach ou travailler dans un refuge avec des animaux.

    Mais c’est ce travail que j’aime. J’aime prendre soins des autres, je ne me vois pas ne plus jamais le faire. Alors, je me suis inscrite en tant qu’infirmière libérale remplaçante. Et même si, là aussi, le système va très mal. J’ai quand même le sentiment de pouvoir vraiment prendre soin. J’ai de plus belles relations de soignants/soignés.

    Je me sens impuissante, alors j’apporte mon témoignage à l’édifice. L’hôpital où travaille ma maman recherche 15 infirmières et n’en trouve pas.

    Le jour où j’ai démissionné de la clinique une autre personne que moi partaient pour exactement les mêmes raisons. Elle a tenu à peu près le même temps que moi avant de décider de quitter son poste.

    Tout ce que j’espère, c’est qu’un jour il y aura une solution qui ne fera pas trop de dégâts. En attendant, je continue mon travail et j’ai découvert une façon de le faire qui redonne du sens au métier que j’ai choisi.

    runamande
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    HUMEURS, LIFESTYLE

    GINNY

    6 mois qu’elle est arrivée de La Réunion pour vivre avec nous. En cette semaine du chat, j’ai envie de vous partager son histoire. Et vous sensibiliser à la stérilisation des chats.

    ginny chat roux

    Saviez-vous qu’un couple de chats errants en 4 ans peut donner naissance à 20736 chatons ? Oui, oui, vous avez bien lu !

    Pourquoi je vous parle des chats errants ? Car Ginny vient d’une île où, malheureusement, les chats et les chiens errants se multiplient de manière incontrôlée sur l’île. Les associations de protection animale sont débordées et ne savent plus comment arrêter ce phénomène. Les causes sont des abandons nombreux et l’absence quasi totale de stérilisation. Il y a aussi des préjugés comme quoi les animaux doivent avoir une portée avant d’être stérilisés.

    Il y a carrément eu une grève de la faim par MilitActiv’ 974, en juillet de cette année devant la préfecture, pour lutter contre l’euthanasie massive des animaux errants de l’île. Une action menée en collaboration avec le Collectif Outre-mer de Protection Animale – COPA France, basé en métropole.

    D’où l’importance de contrôler les naissances grâce à la stérilisation.

    ginny royal canin

    D’ailleurs, l’expert en nutrition santé ROYAL CANIN® a porté son engagement, pour cette troisième édition de la semaine du chat, sur la sensibilisation à la stérilisation, un acte crucial entre la puberté et l’âge adulte. 84 % de la population féline domestique est stérilisée en France.

    La stérilisation permet d’augmenter l’espérance de vie des chats en réduisant les risques de maladie, blessures et fugues etc. Mais aussi, comme je vous l’expliquais, elle permet d’éviter la prolifération féline qui peut être TRÈS vite invasive et poser rapidement des problèmes liés à la surpopulation de chats errants. 

    Du 05 au 13 Octobre 2019, partout en France, dans les magasins spécialisés, en cliniques vétérinaires, en refuge et sur le web, tous les amoureux des chats bénéficieront d’informations, de conseils et de solutions dédiées au bien-être et la santé de leur animal. 

    Royal Canin

    La France est devenue le plus grand détenteur de chat en Europe, avec plus de 14,2 Millions de chats.

    Vous pouvez soutenir Royal Canin dans la prise de parole sur cet acte responsable en utilisant les hashtags suivants pour les posts et stories de cette campagne de sensibilisation :  #semaineduchat #royalcaninfrance #viedechaton #viedechiot

     L’HISTOIRE DE GINNY

    Quand elle était chaton, elle a été adoptée sur un gros coup de tête par un jeune homme. Un mois plus tard, il n’en voulait plus. Heureusement, il vivait avec une colocataire bienveillante qui s’est occupée d’elle. Il était prêt à laisser cette adorable boule de poils dans la rue et elle s’est battue bec et ongle pour l’en empêcher. Malheureusement, Claire (la colocataire) était sur l’île seulement pour quelques mois. Elle allait devoir repartir et elle ne pouvait pas adopter Gin, car elle repartirait en stage en Nouvelle Calédonie pour encore quelques mois.

    Claire avait fait connaissance de ma sœur Manon (qui vit sur l’île de la Réunion depuis bientôt deux ans). Elle raconte l’histoire de Ginny (qui répondait au nom de Croquetta à l’époque) à ma sœur. Elle lui explique qu’elle est très inquiète pour elle, que son « propriétaire » risque de l’abandonner quand elle sera partie. Ma soeur décide de récupérer Ginny de manière temporaire et d’essayer de lui trouver une famille.

    chat roux

    Manon ne pouvait pas adopter notre jolie rousse car elle était en train de s’installer en colocation avec une amie à elle. Celle-ci allait arriver dans quelques semaines et elle est TRÈS TRÈS allergique au chat. Elle ne peut vraiment pas être dans la même pièce qu’eux. Alors vivre avec un chat ce n’était pas envisageable.

    Manon nous raconte cette histoire et avec Jérémy nous prenons la décision de récupérer Ginny. Ma sœur ne trouvait personne pour l’adopter, les refuges sont surpeuplés et débordés. Mon autre sœur, Camille, partait voir Manon à La Réunion alors nous avons fait le nécessaire pour qu’elle rentre avec notre belle demoiselle rousse.

    Et c’est comme ça qu’un chat est arrivé dans notre vie !

    Bien entendu, Ginny est stérilisée. Elle est aussi en bonne santé et devait avoir ses vaccins à jour pour voyager.

    J’ai écris un article pour vous parler de la cohabitation avec Loxen.

    ROYAL CANIN® nous accompagne avec Ginny pour une alimentation adaptée à ses besoins. Elle est arrivée chez nous lors sa première année de vie. Elle a vécu pas mal de changement en très peu de temps. Je les remercie vraiment pour leur précieuse aide !

    Aujourd’hui, elle est encore très peureuse. On a un jardin, mais quand elle sort, elle rentre très vite à nouveau dans la maison. Je suis toujours un peu inquiète car nous avons une grosse route, juste derrière les murs qui délimite notre terrain, où nous voyons toute l’année des chats renversés. Les voitures y roulent souvent trop vite 😠 et les chats ne traversent pas toujours au bon moment.. 😔

    ginny croquette royal canin

    SAUVER UN ANIMAL

    Une dernière chose, si vous partez en voyage sur l’île de La Réunion, lors de votre retour vous pouvez rentrer avec un animal et lui donner une seconde chance. Cela permet de libérer de la place dans les refuges saturés de l’île et ainsi sauver d’autres animaux errants.

    Des associations sont à la recherche de passagers pour ramener les boules de poils recueillies dans la rue, souvent en très mauvais état, afin de leur donner une plus belle vie et plus de chances de trouver une famille en métropole.

    Vous n’avez rien à débourser ou à organiser ce sont les associations qui s’occupent de tout : trouver et réserver une cage, accompagner l’animal jusqu’à vous dans l’aéroport, vous aider pour l’enregistrement, organiser la gestion de l’animal et le RDV avec les personnes en métropole pour le récupérer.  Il y a par exemple l’association Réunion Protection Animale qui propose cela. 

    Voilà, j’espère que cet article vous a plu. Je ne pouvais pas parler de Ginny sans élargir le sujet !

    runamande

    A très vite,

    article écrit en collaboration avec ROYAL CANIN® à l’occasion de « La semaine du chat, un rendez-vous incontournable autour du bien-être et de la santé des félins ».

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    HUMEURS, SPORTS

    « SAL*PES D’INFLUENCEUSES »

    Hier, je suis tombée sur un post Facebook remplit de haine envers les influenceuses invitées au Salon du Running.

    Ce post a été supprimé par l’équipe de modération car les commentaires sont allés trop loin et que le débat était impossible.

    Je vous avoue que j’ai hésité à rédiger cet article,

    Mais, je me dis, que je vais écrire pour les personnes qui se posent des questions sur notre relation avec les marques. Mes mots ont pour but de vous renseigner et ceux qui ne veulent pas comprendre, vous pouvez passer votre chemin.

    Donc, hier soir j’ai pu lire (au milieu des insultes : sal*pes et compagnie) que nous, les  influenceurs sportifs, piquions la place des athlètes de haut niveau (je vous fait la version courte et polie).

    running

    LES ATHLETES DE HAUT NIVEAU ET LES INFLUENCEURS SPORTS.

    Bizarrement, j’ai eu l’occasion, au cours d’un évènement avec une grande marque de sport, de rencontrer une sportive de l’équipe de France de Triathlon et elle ne m’a pas craché au visage en disant que nous n’avions rien à faire ici et que nous rabaissions son sport/son métier.

    Parce qu’elle, elle savait que je ne suis pas une dangereuse irresponsable/criminelle essayant de lui piquer ses sponsors et empêchant ses copines sportives de haut niveau d’en avoir.

    insultes influenceurs

    En fait, de mon point de vue (et je n’ai pas le monopole sur ce sujet vous avez le droit de ne pas être d’accord si on peut débattre poliment) un athlète de haut niveau est le Leader et l’image française de son sport. Il participe a des courses internationales grâce à ses résultats extraordinaires.

    Je les respecte profondément et quand j’ai eu la chance de passer une journée avec cette athlète j’avais des étoiles dans les yeux ; j’étais trop heureuse de pouvoir partager une discussion autour de ma passion du triathlon avec elle.

    Moi, en tant qu’influenceuse, je suis la sportive lambda, qui n’a pas les résultats pour être qualifiée d’athlète de haut niveau, passionnée et infirmière en dehors de mon activité sur les Réseaux Sociaux.

    Un jour, j’ai décidé de partager ma philosophie de vie, ma passion du sport, mes entrainements et mes comptes rendus de courses. J’ai petit à petit eu de plus en plus d’abonnés.

    Les marques aiment travailler avec moi EN PLUS de ces athlètes de haut niveau qu’elles SPONSORISENT souvent à l’année (contrairement à moi qui, DE TEMPS EN TEMPS, suis sponsorisée sur une collaboration) car je touche un autre public. Les gens ne me suivent et ne me lisent pas pour les mêmes raisons que leurs athlètes préféré(e)s.

    Le public que je touche aime suivre les leaders de leurs sports ET nous.

    La marque a besoin des deux pour exister, vendre et faire sa publicité en touchant le maximum de personnes.

    LE SPONSORING ET LES COLLABORATIONS

    Alors c’est quoi ces collaborations, ces évènements, ces dotations et parfois les contenus sponsorisés que l’on fait ?

    (Là je vais vous parler de mon expérience mais cela ne veut pas dire que tous les influenceurs raisonnent comme moi. Libre à vous de suivre ceux qui vous correspondent, qui partagent les mêmes valeurs que vous et en qui vous avez confiance.)

    Quand j’ai commencé à avoir une communauté sur instagram, j’ai été approchée par des marques.

    insultes influence

    Et donc là, ma question est: QUI DIRAIT NON A UNE PROPOSITION DE TESTING DE PRODUIT, UN VOYAGE GRATUIT ou TOUT AUTRE PROPOSITION ALLECHANTE D’UNE MARQUE SOUS PRETEXTE QU’IL N’EST PAS LEADER/TETE DE SERIE DANS SON SPORT/SA PASSION ??

    Bref, ça a commencé, il y a 4 ans, par des propositions de dotation de produit qui n’étaient pas toujours en accord avec mon contenue (des coques de téléphone, des montres de ville, etc). Je regrette d’en avoir accepté certaines car je n’étais vraiment pas à l’aise pour communiquer dessus. Finalement, j’ai décidé de ne plus accepter ce genre de produits puisqu’il ne correspondait pas à ce que je partage : sport et développement personnel.

    Ensuite, j’ai été invitée à des voyages de presses avec des marques que je connaissais super bien, des baskets que je portais avant même d’être sur instagram et franchement j’étais TROP contente de pouvoir partager ça avec vous !

    On m’a aussi invité à courir un semi marathon à LAS VEGAS : je n’avais et je n’ai jamais refait de voyage aux Etats Unis . C’était dingue de vivre ça, qu’on me fasse confiance pour communiquer sur mon sport et promouvoir cette course à travers mes réseaux (je n’en reviens toujours pas d’ailleurs) !

    Bref, tout ceci pour vous dire qu’en 4 ans j’ai fait quelques collaborations rémunérées (vous pouvez les voir en fouillant car je mets un hashtag #sponsorisé sur les posts concernés), j’ai fait des voyages de presses non payés et j’ai eu de belles dotations de produits.

    MAIS, il y a 4 ans je n’aurais jamais pensé vivre tout ça, je ne sais pas jusqu’où cela ira et combien de temps cela durera, je saisis les opportunités.

    Ça me permet de changer du monde médical dans lequel j’évolue depuis de nombreuses années, où je vois des choses bien tristes et ça me fait énormément de bien de déconnecter au travers de ma passion.

    « OUI MAIS VOUS ETES DES PANNEAUX PUBLICITAIRES »

    Maintenant, sachez que je me suis fixée des « valeurs » vis à vis de ce que j’accepte ou pas pour ne pas vous faire croire n’importe quoi ou vous donnez envie d’acheter des trucs que je n’utilise pas au quotidien.

    Cela ME concerne et je ne dénonce pas les influenceurs qui ne pensent pas comme moi.

    • LES BASKETS: je ne suis pas blogueuse mode, donc je pense que je dois réfléchir quand j’accepte des baskets: je n’en accepte pas trop dans l’année car j’estime qu’un sportif de mon niveau d’entraînements ne change pas 15 fois de chaussures de running dans l’année (et puis je risquerais de me blesser à passer d’un produit à l’autre sans réfléchir).
    • LES VETEMENTS: j’accepte souvent si la marque est cool et m’intéresse. Comme tous les sportifs, on a besoin de pouvoir tourner en vêtements si on ne veut pas faire 20 machines par semaine. Donc ça fait toujours plaisir de porter de nouvelles tenues qui nous plaise, de tester des marques et de vous en faire un retour si besoin.
    • LES VOYAGES PRESSES ET LES DOSSARDS: j’accepte ceux qui m’intéressent, les courses qui me donnent envie et pour lesquels je me serais inscrite même si le dossard n’était pas offert. J’accepte quand je suis disponible (par rapport à mon travail) et si ça rentre dans ma préparation. Par exemple cet hiver je n’ai pas accepté des séjours au ski avec des marques car j’ai un mauvais niveau de ski et que j’avais peur de me blesser (surtout si il n’y avait pas d’autres débutants ou de prof de ski pour nous encadrer).

    insultes salon du running

    Enfin, je dirais que nous sommes conscient(e)s d’être des « panneaux publicitaires » et d’être convié(e)s aux évènements afin que nous communiquions autour. Etre un influenceur c’est accepté que l’on nous voit comme cela. Les athlètes de haut niveau ont, eux aussi, leurs pages sur les réseaux sociaux car ça leur est maintenant indispensable. On peut le déplorer, on peut s’en féliciter mais on ne peut pas l’ignorer.

    « MAIS LES SPORTIFS QUASI PRO QUI ONT UN SUPER BON NIVEAU ET QUI N’ARRIVENT PAS A AVOIR DE DOTATIONS OU ETRE SPONSORISÉ ? »

    Oui c’est triste de voir que des personnes au niveau quasi professionnel n’ont pas accès aux mêmes choses que nous ! Malheureusement il faut suivre l’avancée de la communication sur les réseaux sociaux. Ne pas vouloir se créer un profil public, vouloir être accompagné par une marque sans lui proposer de la visibilité ou sans chercher à échanger avec d’autres passionnés moins rapides que vous.., les prendre de hauts et estimer que faire du 6 min/KM ce n’est pas être un coureur… Ne vous étonnez pas si vous ne recevez pas de proposition dans votre boite mail.

    Les marques cherchent de la visibilité et comme je vous l’expliquais plus haut: beaucoup de sportifs de haut niveau ont dû créer un compte instagram ou une page facebook pour pouvoir mettre des photos avec leurs sponsors à l’année.

    CONCLUSION

    Si vous voulez avoir la même chose que nous, rien ne vous empêche de véhiculer vos propres valeurs du sport, vos entrainements, vos compétitions et vos résultats. Si les gens aiment vous suivre et que vous vous créez une communauté il n’y a pas de raisons que les marques ne vous contactent pas !

    réaction commentaire salon du running

    commentaire d’une personne choquée par la centaine de messages insultants les « faux » coureurs

    Il y a de la place pour tout le monde, pour tous les sportifs, toutes les communications et tous les types de coureurs ! J’aime savoir que je motive des personnes à se lancer. Vous verrez qu’au delà d’avoir une paire de basket en cadeau, c’est bien plus gratifiant de recevoir un message de remerciement car une personne s’est dépassée, s’est inscrite sur sa première course officielle, l’a terminé et est super fière d’elle grâce à la motivation et l’envie que vous lui avez donné de faire ce sport.

    cycling girl

    On a tous commencé par là et on cherche tous à dépasser nos propres performances sportives. L’esprit sportif, course à pied ou autres, c’est avant tout le dépassement de SOI et de SES limites, la camaraderie et l’entraide. Certainement pas la jalousie et la mesquinerie qu’on a pu voir se déchainer sur ces quelques posts. C’est grâce à tous les amateurs que les fédérations ont des sous pour faire évoluer les sports qu’on aime. C’est vraiment triste de voir comment on peut se tirer dans les pattes et devenir méchant par incompréhension.

    Sportivement,

    runamande

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    HUMEURS

    DE 2018 À 2019

    Autant je ne prends pas de résolutions pour la nouvelle année car je pense que l’on peut le faire quand on le souhaite.

    Autant j’aime retracer ces 12 mois, prendre du recul et voir l’évolution qu’il en ressort.

    Pour plusieurs raisons, je savais déjà que 2018 serait remplie de changements, de défis personnels, sportifs et professionnels.

    La première: je savais que mon amoureux, qui partage ma vie depuis bientôt 4 ans, allait devoir partir en OPEX dans l’année. Je savais que cela allait durer au minimum 4 mois et ni lui, ni moi avions déjà vécu ce genre de situation et cela allait être un défi. D’abord pour lui car il allait découvrir, enfin, ce que partir en mission signifiait et mettre à profit tout ce qu’il avait appris pendant ses études. Ensuite, j’allais devoir apprendre à gérer son absence, la vie sans lui et sans nouvelle pendant des semaines et l’inquiétude que cela peut engendrer par rapport à ce qu’il faisait.

    Et puis, tant que l’on a pas vécu une absence aussi longue et aussi particulière, on ne sait pas vraiment comment notre couple va réagir, est ce que l’on s’aime assez pour supporter tout cela, est ce que l’on va réussir à communiquer, à rassurer l’autre ?

    Enfin bref, c’est un côté bien plus personnel de ma vie et de la sienne, mais voilà, je ne peux pas vous parler de 2018 sans vous parler de ces 4 mois et demi.

    Le boulot, la préparation de mon objectif sportif 2018, mes amis, ma famille, Loxen, le partage sur mes réseaux et le planning que je m’étais fixé m’ont permis de rythmer ma vie et de m’aider à traverser ces quelques mois.

    Cette période m’a aussi malheureusement donné l’occasion de faire le tri sur ce qui est important et positif. J’ai appris à m’entourer des personnes bienveillantes et avec qui j’avais un vrai échange pour pouvoir nous entraider. Les autres aussi ont des difficultés mais c’est important de montrer que nous sommes là pour eux, mais quand c’est à notre tour d’aller moins bien, il faut que l’on nous donne en retour. Mettre un peu son confort de côté et sa flemme afin d’être présent pour de vrai.

    runamande saint express

    Pour pouvoir supporter l’absence de mon chéri et être heureuse, même loin de lui, il fallait que je continue de travailler mon développement personnel.

    Il y a quelques années, je n’aurais absolument pas bien vécu cette séparation, j’aurais été très malheureuse, à ruminer dans mon coin, à penser que je ne pouvais pas vivre au côté d’une personne qui part aussi souvent en mission. J’aurais pensé que sa présence physique au quotidien était nécessaire pour être heureuse. J’aurais peut être même extrapolé des films de jalousie, j’aurais été paranoïaque : si jamais il y a une jolie femme là bas qui le drague ? Et si jamais elle est plus belle et interessante que moi ? Peut être qu’elle, elle connait aussi toutes les références de Kaamelott, peut être qu’elle est passionnée de rugby et qu’il va vouloir me quitter pour elle ?

    Sauf que, toutes ces questions ne me sont même pas venues à l’esprit car j’ai appris à prendre confiance en moi, à me trouver des qualités, à m’aimer malgré mes défauts et surtout à accepter que mon homme m’aime aussi malgré mes défauts (qu’il connait très bien depuis plus de trois ans). Et que, s’il avait voulu me tromper ou me quitter, il n’aurait pas eu besoin d’une mission pour cela.

    Et je peux vous dire que je suis très fière d’avoir avancée sur ce sujet car je pense sincèrement qu’avec la Margot hyper mal dans sa peau, ça ne se serait surement pas aussi bien passé.

    runamande half ironman

    Mon Half Ironman à Vichy m’a permis de constater tout le progrès sportif que j’ai réalisé et la nouveauté de 2018, qui était de travailler avec un coach, est la meilleure décision que j’ai prise sportivement ! Il a été d’un soutien et d’une écoute parfaite, j’était prête pour l’épreuve qui m’attendait ce 25 aout et je me suis dépassée comme je l’espérais.

    Le point noir sportif de 2018 c’est mon mental encore trop faible dans l’effort. J’ai envie de moins écouter cette petite voix qui me demande de prendre une pause, de marcher quelques mètres alors que je SAIS au fond que c’est normal d’avoir ce sentiment de fatigue musculaire et que je n’ai pas besoin de m’arrêter c’est juste un signal du cerveau et je peux aller au delà ! Bref, je dois continuer à travailler là dessus et un très bon test sera le Marathon de Paris 2019, puis le Half Ironman de Aix en Provence et enfin mon défi sportif le plus incroyable (et j’ai du mal encore à réaliser que cette année je serais sur la ligne de départ et non dans les spectateurs): l’Ironman de Nice 2019.

    runamande beagle

    Le troisième challenge de 2018 a été un changement radical d’environnement.

    Je n’ai pas renouvelé mon contrat militaire pour suivre mon chéri dans sa mutation. Je savais que c’était la meilleure décision pour moi. L’armée va me manquer car c’est un environnement de travail et des valeurs qui me correspondent depuis toujours mais c’est un chapitre que je clôture.

    J’ai déjà retrouvé un CDD en tant qu’infirmière dans le civil et j’ai hâte de commencer. J’ai trouvé une solution qui me permettra de m’entrainer sereinement pour mon Ironman tout en continuant le métier que j’aime.

    Il y a plein de possibilités, grâce à ce boulot, on peut exercer dans des milieux très différents les uns des autres et chaque environnement, service, structure nous apporte quelque chose pour évoluer professionnellement.

    Enfin, le déménagement n’a pas été simple. Comme je vous l’ai déjà expliqué Lyon m’a énormément apporté d’un point de vue personnel. J’étais entourée de personnes formidables et j’avais construit un cocon dans lequel j’évoluais positivement depuis des années.

    runamande Lyon

    Mais, les vrais amis, les vrais relations survivent aux changements et à la distance. Je me sens prête à construire un nouveau cocon dans ma nouvelle ville. Les alentours sont parfaits pour m’entrainer, pour Loxen il y a plein de nouveaux endroits à découvrir et mon chéri est dans un nouveau lieu d’exercice qui lui plait énormément.

    Je suis très chanceuse d’être bien entourée et je suis reconnaissante envers mes proches qui ont été d’un soutien essentiel dans les difficultés que j’ai pu rencontrer cette année. Je vous aimes tellement ! Que ce soit en famille ou entre amis, j’ai de nombreux souvenirs de moments partagés très heureux que je garde bien en tête en cas de coups durs.

    J’ai aussi eu des opportunités extras qui se sont présentées à moi via les réseaux sociaux et j’ai pu vivre de super bons et beaux moments grâce à vous qui me suivez.

    runamande blog sport

    Au niveau sportif, l’année s’est terminée après la Saintexpress (un trail de 44KM). Le coach m’a demandé de faire une coupure annuelle qui tombait à pic car j’avais une petite tendinite qui apparaissait et qui nécessitait du repos pour qu’elle ne décide pas de s’installer !

    2019 a débuté depuis quelques semaines et la prépa de l’Ironman depuis le 7 janvier. Je me sens reposée, pas de douleurs à l’horizon et je suis motivée pour affronter ce plan d’entrainement !

    J’espère que cet article vous a plu,

    J’ai compris depuis quelques années qu’écrire me permet de faire le point, de poser les mots sur ce que je ressens et d’ainsi continuer à avancer.

    Vous n’êtes pas du tout obligé de le faire sur un blog public, comme moi, mais je sais que c’est une bonne manière de repartir la tête plus légère dans l’aventure de la vie !

    J’ai retracé mon année aussi en image avec cette vidéo:

    Je vous souhaite une belle année 2019 remplie de réussites, d’amour et de santé.

    A très vite,

    Sportivement,

    runamande

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