Sur les réseaux sociaux, nous partageons de plus en plus nos entrainements, nos routines de vie, notre façon de manger, notre motivation, notre bonne humeur et j’en passe 🙂.
C’est génial parce que nous nous entraidons, nous nous motivons, nous nous soutenons pour sortir les fesses du canapé ou de devant notre ordinateur.
Malheureusement, il y a un revers à la médaille. Celui de vous faire culpabiliser.
J’aimerai simplement vous rappeler que nous avons tous commencé pareil. Que nous avons tous nos humeurs, nos moments de flemme, nos moments où nous éteignions l’alarme de notre téléphone pour nous rendormir.
Nous sommes tous humains. Et j’aimerai vous dire que c’est déjà très bien de passer de zéro à un entrainement par semaine.
Avoir une vie active c’est descendre une station plus tôt que prévu de son tram pour marcher jusqu’à chez vous. C’est prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur/escalator, faire 15min d’abdos devant une série, prendre le vélo plutôt que les transports en commun.
Vous n’êtes pas obligé d’être capable de faire 10KM en course à pied ou de chercher à avoir des abdominaux saillants pour prendre soin de vous.
Prendre soin de soi ça commence ainsi: en prenant conscience que l’on ne bouge peut être pas assez de chez soi. C’est prendre le temps de travailler ses jambes, ses bras ou aller s’aérer la tête autrement que devant un bon film. C’est prendre rendez vous chez la diététicienne, le médecin, s’inscrire dans un club de sport, se motiver à courir avec des copains.
Et n’oubliez pas que c’est très bien aussi de prendre son temps pour évoluer. C’est super de suivre des personnes qui courent 5 fois du lundi au dimanche, qui vont à la salle très régulièrement, qui font 90KM de vélo de route mais nous n’avons pas tous commencé à ce niveau là.
Comme je l’explique en détails dans mon article précédent, j’ai pris mon temps avant d’arriver au nombre de séance que je fais actuellement par semaine. C’est un choix pour les objectifs que j’ai. Si vous n’avez pas les mêmes objectifs que moi (et même si vous les aviez) vous n’êtes pas dans l’obligation de faire comme moi. N’oubliez pas que j’ai pris un coach et qu’il m’accompagne dans ma démarche sportive. Il a évalué mon niveau et il a pris en compte chaque aspect de ma vie. Vous n’êtes pas moi donc vous n’êtes pas censé faire comme moi.
Prendre son temps c’est important, surtout si vous ne voulez pas vous blesser. Par exemple, j’ai décidé de voir un kiné toutes les semaines. Je ne suis pas blessée mais ayant une scoliose, augmentant mon nombre d’entrainements cette année et, par conséquent, sollicitant beaucoup mon corps: je veux mettre toutes les chances de mon côté pour éviter la blessure. Est ce que vous devez culpabiliser parce que vous ne faites pas la même chose ? Non. Tout sportif n’a pas besoin de faire ça.
On ne peut pas prendre un corps qui n’a jamais été habitué à faire du sport et lui demander de commencer à en faire tous les jours. On ne peut pas prendre un corps qui n’a jamais été habitué à courir et lui demander de faire 10KM d’un seul coup.
Vous n’avez pas besoin de vous justifier par un objectif de 42KM pour vous définir comme un coureur, vous n’avez pas besoin d’avoir le corps d’une influenceuse Fitness reconnue pour vous définir comme une fitgirl, vous n’avez pas besoin de tout ça. Vous êtes un coureur à partir du moment où vous chaussez des baskets et que vous sortez gambader dans la rue. Vous êtes une fitgirl à partir du moment où vous allez vous entrainer à la salle. Pourquoi avoir besoin de se justifier par des performances ?
Ces performances elles doivent exister dans votre tête parce que vous le voulez. C’est votre choix à vous, pas pour les autres ou pour une photo sur les réseaux sociaux.
Le sport est un plaisir, quelque chose qui nous fait du bien, les objectifs que l’on se donne sont avant tout pour nous. Parce que cela nous fait vibrer de s’inscrire à une course, parce que l’on rêve de se dire: « Je l’ai fais, j’ai réussi toute seule. Je le dois qu’à moi même. » . Qu’importe le temps que l’on a mis, le temps que l’on a pris pour se préparer, le nombre d’année où on a attendu avant de le faire. C’est votre objectif, il vous appartient.
Et si on a raté cet objectif, n’oubliez pas que chaque échec nous apporte une vertu. On a besoin d’échecs pour réussir. Les plus grands champions ne sont pas arrivés à leur plus haut niveau sans blessure, sans sortir d’une séance avec le sentiment de ne pas avoir accomplie un bon travail, sans défaite.
Une compétition ratée, un plan d’entrainement que l’on a pas réussi à suivre, une course que l’on n’ a pas fini, un nouveau mode de vie que l’on n’a pas tenu, nous permettrons une remise en question. On ouvre les yeux sur la pression que l’on s’est mis, sur la sur estimation de soi. On redescend sur terre et on se demande alors comment mieux faire.
Alors, arrêtons de nous comparer aux autres. Apprenons déjà par nous mêmes et de nous mêmes. Nous pouvons chercher la motivation sur les réseaux sociaux, s’inspirer d’autres personnes, écouter leurs conseils parce que l’on a tous à apprendre des autres. Mais nous n’avons pas besoin de nous comparer: c’est toxique et ça apporte rarement quelque chose de bon.
Ça ne sert à rien de culpabiliser. Culpabiliser parce que l’autre y arrive, parce que l’autre en fait plus, parce que l’autre a déjà couru telle distance et telle course. Vous êtes unique donc vous avez votre propre façon de réagir face à l’entraînement, face à la pression et votre vie est différente de la leur. Vous avez votre propre histoire, votre propre travail, vos propres limites à franchir. N’oubliez pas de regarder tout ce que vous avez déjà réussi à mettre en place, il faut laisser votre corps et votre esprit s’habituer à tout ça. Et quand vous vous sentirez prêt: vous passerez à l’étape suivante.
Ce jour là, je croise tout mes orteils, doigts, jambes, bras et cheveux en espérant très très fort que la date corresponde avec mon planning d’infirmière.
Et je vous raconte pas la danse de la joie que j’ai faite quand je découvre que ce blog trip de folie tombe pile poil pendant les vacances que j’avais posé en novembre.
J’avais du mal à y croire. C’est pour cela que je ne vous en ai pas parlé sur les réseaux sociaux tant que je n’étais pas dans l’avion pour LAS VEGAS (BABYYYYY).
Dans un autre article, je vous raconterai toutes les autres activités fabuleuses que j’ai pu faire dans cette ville incroyable.
En attendant, je vais vous parler de mon deuxième semi marathon.
crédit photo: @capucineee / Pose toi avec un plaid, du thé (ou une bière), des biscuits et bonne lecture !
J’étais invitée à l’occasion du marathon mais ce n’est pas en un mois que j’allais préparer mon premier 42KM, c’est pourquoi je me suis incrite au semi. Mon deuxième semi.
(Le premier je l’avais fais à la run Disneyland Paris et je vous enparle ici).
Comme je vous l’explique dans le vlog de cette deuxième journée à Vegas,
(d’ailleurs si tu ne l’as pas encore vue elle est ici 👇🏻)
Je ne cours pas encore beaucoup de longue distance sur route car pour le moment ce ne sont pas des courses qui m’attirent (à part quand elles sont fun ou dans un lieu insolite comme Disney ou Le rock’n’roll marathon de Las Vegas).
J’aime me challenger sur la route en essayant de courir le plus vite possible et c’est pour le moment sur des distances comme le 10KM où je cherche à progresser. Je pense qu’ensuite j’aurais le temps de me challenger, sur 21 ou 42 KM, mais j’attends d’avoir encore plus d’expérience et plus d’attirance pour cela.
Par contre courir 21KM pour le plaisir et le faire à Las Vegas ça ne me pose AUCUN soucis 😜.
Prendre mon temps, faire des vidéos, profiter du paysage qui s’offre à moi: 21KM c’est parfait.
merci @maudinettte pour la photo 😘
La course tombait le deuxième jour sur place, le troisième jour de voyage.
Il y a 9H de décalage horaire entre Lyon et Las Vegas.
En plus, nous étions bien occupées pendant ce Blog Trip (et tant mieux !) donc je ne me suis pas beaucoup reposée.
Le matin nous visitions DOWNTOWN et nous avions bruncher là-bas : j’ai pris une brioche pain perdue avec des fraises et de la crème fraiche c’était succulent. J’ai aussi craqué pour un Donut’s car ils avaient très bonne réputation. Mon coté gourmand et moi étions d’accord sur le fait que je ne pouvais pas rater cette occasion 😋.
Sportive et Gourmande à Temps Plein (www.wooop.fr)
Je suis une fille gourmande, je ne cherche pas à me priver quand je ne vois pas l’intérêt que je peux y trouver. Je ne suis pas une future championne olympique, je suis juste passionnée de la course à pied et je veux profiter de chaque bons moments que je peux rencontrer (chez moi ça passe aussi par la nourriture). J’aime manger, j’aime le sucré, j’aime le bon comme le mauvais gras. Voilà la vérité les gars je n’ai jamais compté les calories, fait de régime ou tenter d’avoir une alimentation parfaitement saine. Je fais attention à manger de tout, à chercher de bons ingrédients gourmands mais je craquerai toujours pour une crêpe au nutella quand l’occasion se présente (bon pas 15min avant de courir mais vous voyez l’idée ?).
PASSONS A LA COURSE !
Après deux heures de pause dans la chambre de l’hôtel, 30 min de préparation à tourner la vidéo , me changer, enfiler ma robe de princesse et réaliser deux couettes sur ma tête. La Go Pro autour du thorax, ma ceinture flipbelt autour de la taille pour y ranger mes lunettes ,la clef de chambre et mon portable : je suis fin prête ! (Oui parce que tête en l’air que je suis j’ai oublié mes lentilles à la sécurité de l’aéroport 😭)
Nous allons à pied jusqu’au lieu de départ. Les routes étaient coupées pour nous et nous avancions dans les grands boulevards de Vegas. La nuit allait bientôt tomber (le soleil se couche à 16H30 au Nevada et c’est l’heure à laquelle nous prenions le départ) je vais donc courir au coucher du soleil.
Je suis au couloir 2, mais chose pas très pratique, je devais remonter toute la file de coureurs qui s’étaient installés dans leur propre couloir. Nous étions TRÈS TRÈS nombreux (20 000 participants entre le Half et le Full Marathon).
Après 10min passées à marcher, serrés comme des sardines 🐟, jusqu’à mon couloir je m’installe pour me préparer à courir.
Je n’ai pas pu m’échauffer alors j’en profite pour sautiller sur place et me décoincer un peu.
Quelques minutes avant le départ le speaker nous demande de faire une minute de silence en hommage aux attentats ayant eu lieu à Las Vegas. Puis un chanteur interprète l’hymne national américain. Je n’ai pas besoin de vous expliquer l’émotion ressentie à ce moment là.
Après cet hommage, le départ est donné à coup de jet de flammes au dessus de l’arche de départ et de musique Rock’N’Roll 🎸🔥.
Je sens déjà que mes jambes sont lourdes, jusque là je n’avais pas encore ressenti les effets du JetLag. J’ai l’habitude de vivre avec des horaires décalées à cause de mon boulot d’infirmière où j’enchaine nuits, jours et des moments avec peu de sommeil.
J’ai déjà couru des lendemains de nuit au boulot sans avoir beaucoup dormi (voir pas du tout). Mais je n’avais pas réfléchi que, même quand je suis de nuit, je ne cours jamais à 3H du matin ou en plein milieu de la nuit ! Ce qui était le cas ce jour là : même si ma tête savait qu’il était 16H30, pour mon corps il était encore 1H30 du matin.
1,2,3 LET’S GO !
0-5KM : J’adore les Hotels/Casino de Las Vegas avec tout ces pays qui sont représentés (France, Italie, etc…) c’est magnifique, j’ai l’impression d’être dans un parc d’attraction !
Je m’élance, je ne me sens pas trop mal, j’enclanche ma Go Pro et commence à remonter d’autres coureurs. Même si je ne cours pas au chrono, je veux être bien placée pour filmer, il n’y a pas de bouchons mais nous sommes nombreux et ce n’est pas très agréable.
Le soleil commence à se coucher, c’est superbe. Nous partons en direction de l’aéroport sur le grand Las Vegas Boulevard, je sens rapidement l’air sec du désert qui nous entoure, la température est quand à elle parfaite pour courir : ni trop chaud, ni trop froid.
Le premier ravitaillement est passé. Je mets 23min à faire ces premiers kilomètres 😊.
5-15KM : Je cours toujours de manière à être tranquille pour filmer, regarder le paysage, à essayer de comprendre les encouragements donnés en anglais. L’ambiance est génial ! Il y a des estrades installées régulièrement avec des chanteurs ou des morceaux de Rock diffusés par d’énormes enceintes. Nous courrons accompagnés de la musique quasiment tout le parcours. Des panneaux annonces les Miles ou les passages au 5-10-15KM. Il y a des ravitaillements liquides régulièrement et un ravitaillement solide à la moitié du parcours.
Je passe le 10e kilomètre en un peu moins de 48min. Je sens mes jambes s’alourdir malgré que je ne cherche pas à courir vite. Je m’arrête pour boire et/ou manger à chaque fois. Je rigole avec les bénévoles sur ma tenue de princesse et je suis vraiment bien dans cette course. Même si je sens bien que mon corps lui préfèrerait dormir, j’ai le sourire et je profite de chaque instants passés dans cet univers bien différent de la France.
Les américains sont tellement enjoués ! Le niveau est aussi très différent qu’en France, il ya beaucoup plus de personnes qui s’inscrivent pour le faire en marche/course. Je les croisais sur le parcours car nous courrions de part et d’autres du boulevard lorsque nous faisions demi tour. C’est beaucoup plus rare en France de croiser des personnes qui viennent pour marcher un 21KM.
Il y a quelques autres personnes déguisées, l’ambiance fun est bien là ! Un monsieur me double en slip de bain, il y a des tutus de toutes les couleurs, d’autres princesses, des super héros, Elvis, …
Je pense que pour ceux qui courent au chrono c’est à la fois facile et difficile. Facile caril n’y a que très peu de virages nous courrons sur de grandes lignes droites.
parcours du semi
Difficile car il y a un peu de faux plats et mentalement je trouve que ce n’est pas simple de courir tout droit pendant des kilomètres sans voir où l’on va faire demi tour (et en croisant les autres coureurs dans le sens inverse).
Je passe le 15e KM en 1H15.
15-21,4KM : J’ai les jambes de plus en plus lourdes et je ne digère pas bien le ravitaillement solide proposé par l’organisation. C’était une sorte de gel et je n’ai pas l’habitude d’en prendre, je me dis alors que même si je suis là comme touriste, ça ne veut pas dire que c’est le jour pour tester TOUTE la nourriture américaine 😂. J’ai une sorte de coup de chaud qui finit par passer.
La ville est tellement illuminée la nuit ! Nous passons dans DownTown et je peux ainsi comparer la vue de jour à celle que j’ai en ce moment sous les yeux. Il y a une sauterelle géante qui avait été construite à l’occasion du festival Life Is Beautiful, qui est déjà impressionnante la journée, mais la nuit elle a des flammes qui sortent de ses antennes ! Je m’arrête pour prendre le temps de filmer ce spectacle atypique (à voir dans ce vlog).
J’en profite pour continuer à filmer le parcours avec mon portable. Je l’avais rangé dans ma ceinture FlipBelt et je suis vraiment devenue adepte du concept. Elle ne me gène pas pour courir et c’est incroyable le nombre de choses qu’elle peut contenir !
Je repars pour les 3 derniers kilomètres, on s’encourage entre coureurs. Je ressens mes jambes comme si elles étaient de bois, comme si j’avais fait un trail et que j’étais tétanisée suite à une grosse descente. C’est vraiment très dur mais je refuse de penser à ça, je suis trop heureuse d’être ici et d’avoir réussi à profiter de la course jusque là, pour laisser mes jambes me miner le moral !
Alors même si j’ai l’impression de faire du surplace (ce n’est qu’une sensation même avec les jambes raides on avance toujours non ? 😝) j’enchaine les derniers kilomètres.
J’arrive vers le Caesars Palace(mon hôtel lors de ce séjour à Las Vegas), le Bellagio et la ligne d’arrivée ce profil devant moi. Je vois la Tour Eiffel du Little Paris au loin et je pense à la France, que je suis en train de finir une course à 9000KM de mon pays et c’est vraiment cool.
Les médailles sont trop belles !
Voilà, j’ai fini ce semi marathon en 1H52min et je suis fière d’avoir tenu ces derniers douloureux kilomètres ! Tout les bénévoles nous félicitent. Pour les amoureux des chiffres, j’ai fini 1199e sur 19280 participants au semi, 317e féminines sur 11832 participantes.
C’est une des courses les plus dures que j’ai vécu au niveau du ressenti: j’avais l’impression de ne pas avoir de cardio, les jambes ne répondaient pas bien dès les premiers kilomètres et m’ont lâché à la fin, j’ai eu un coup de chaud et l’air était très sec. Mais, c’était aussi une course extraordinaire, différente de toutes les autres que j’ai vécu. J’en ai pris plein les yeux, j’ai dépassé mes limites en courant malgré les difficultés ressentie. Même si je ne cherchais pas la performance, j’ai appris une nouvelle leçon sur le running.
RÉCUPÉRATION:
J’ai à nouveau un coup de chaud, mais j’avance car il faut que je regagne l’hôtel rapidement pour rejoindre Maud, Capucine et Géraldine : nous avions RDV au Bellagio pour un spectacle du Cirque du Soleil et je ne veux pas rater ça !
Arrivée dans ma chambre, je sens que je fais une légère hypoglycémie alors je mange un sachet de bretzel salés que nous avions eu au ravitaillement à la Finish Zone.
Mon mal de ventre ne passe toujours pas et pour la première fois de ma vie sportive j’ai la nausée .
Je découvre les conséquences du JetLag sur une course officielle, je me sens vraiment mal et je mets bien deux heures à aller mieux. (Je pense que c’est la beauté du spectacle du Cirque du Soleil, d’être assise au frais dans la salle et la bière que l’on m’a offerte qui m’ont aidé à aller mieux) 😛.
Si je peux vous donner des conseils, sur une course à l’autre bout du monde avec un bon décalage horaire, c’est de venir au moins une semaine avant pour habituer votre corps à ce nouvel environnement. De manger ce que vous avez l’habitude de prendre en France quand vous courrez. De faire au moins un run de décrassage dans le pays pour vous rendre compte des conditions climatiques et pour familiariser vos jambes avec le nouveau sol qu’elles foulent.
crédit photo: @capucineee
Voilà j’espère que ce compte rendu vous a plu !
Il y a plein d’autres Rock‘N‘Roll Marathon d’organiser dans le monde, j’espère qu’ils viendront bientôt en France nous partager leur bonne humeur et l’ambiance Rock qu’ils ont instauré sur leur parcours aux US 😎.
Merci à Géraldine de m’avoir accompagnée jusqu’au départ de la course car j’avais peur de me perdre en y allant. Merci Maud d’être venue m’encourager (même si je ne t’ai pas vue) !
Merci Capucine pour tes mots d’encouragement et merci les filles pour vos sourires et votre soutien après la course !
Merci à tous pour vos commentaires sur les réseaux sociaux et les messages privés.
Merci de me suivre et de me lire : c’est grâce à vous si je peux vivre de si belles aventures sportives à des milliers de kilomètres de la France !
À très vite pour la suite avec un autre article sur nos activités à Las Vegas !
Vous pouvez visionner mes vlogs de ce Blog Trip sur ma chaine Youtube et n’hésitez pas à vous abonner, à commenter, à liker ! C’est toujours très motivants d’avoir des retour de ses lecteurs ☺️.
Quelques semaines que je n’avais pas écris ici, j’ai pris des « vacances blogging » parce que mine de rien ça fait du bien de décrocher un peu de temps en temps ! (Même si finalement je ne décroche pas pareil que lorsque je suis en vacances de mon travail d’infirmière: je n’ai pas de patients qui m’attendent à la maison, alors que mon téléphone est toujours avec moi).
Crédit photo: @mans_dvg
J’ai deux-trois petits coups de gueule à passer. Ce n’est pas méchant, je vise personne en particulier et tout le monde à la fois. Je parle de mon ressenti et pas de celui de toute la communauté sportive. Vous avez le droit de ne pas être d’accord (ou de l’être 😋 ).
« Tu as de la chance de faire tout ce que tu fais, de courir aussi vite, … « . Sachez que la chance n’existe pas, il y a toujours du travail derrière. Je n’ai pas commencé en courant 10KM en 43 min, j’ai travaillé pour ça. Alors certes, j’ai peut être de la chance d’avoir été élevé dans un environnement sportif familial, que j’ai toujours baigné dedans et que mon corps a toujours été habitué a faire du sport.
Mais pour faire descendre les minutes sur une course j’ai du travailler pour cela, j’ai été m’entrainer même quand il faisait froid, quand il pleuvait, j’ai appris à ne pas toujours attendre que toutes les conditions soient favorables pour sortir mes baskets. J’ai appris a être patiente avant d’augmenter les kilomètres, le nombre d’entrainements par semaine.
J’ai été m’inscrire dans un club d’athlétisme pour avoir les conseils d’un coach, j’ai décidé de privilégier le sport parfois à des week ends tranquilles. J’ai été courir dans la boue, la neige et le froid pour les cross hivernaux. Tout ça dans un seul but: progresser.
J’ai appris à dépasser mes limites et à me faire « mal » sur des entrainements en augmentant mon allure.
Comme de nombreux sportifs, je n’y suis pas arrivée facilement. Alors non ce n’est pas de la chance, c’est du travail.
Ensuite, ce n’est pas parce que je suis sportive et que je n’ai pas l’air physiquement d’avoir des raisons de complexer que l’on peut se permettre de me lancer des petits fions.
» Les coureuses de toute façon quand elles vieillissent elles sont moches et on dirait des anorexiques. » / « Et quand elles vieillissent elles deviennent toutes fripées à cause du soleil , du temps passer dehors et de ce qu’elles font à leur corps ».
« Pour courir autant il faut avoir un problème avec son corps c’est pas possible ! » / « elles ont surement des troubles du comportement alimentaire. » (Oui ce sont bien des phrases que l’on a dit devant moi et en connaissant ma pratique sportive).
Alors NON toutes les coureuses et les sportives qui courent régulièrement n’ont pas des problèmes de poids et de troubles du comportement. Pour la plupart nous sommes des passionnées , des filles (ou des hommes) qui aiment se dépasser, progresser dans leur spécialité. Malheureusement, j’ai remarqué qu’un homme qui fait beaucoup de sport n’est pas mis dans la case « anorexique/givrée/maso/.. mais plutôt dans la case « beau mec sportif et qui prend soin de lui » (ce n’est pas une généralité, ils prennent aussi des critiques malheureusement).
Crédit photo: @giulia_run
Et dites vous aussi que, peut être , je pourrais être complexée par mon physique ! Peut être que je suis capable de me prendre 100 fois en photo pour m’accepter sur une seule.
Peut être que je n’aime pas mes fesses, ma cellulite et mes cuisses, les vergetures créent par la musculation de mes jambes, mon profil droit, mes cernes, mon dos cambrée qui fait ressortir mon bidou ou tout autres choses chez moi. Peut être que parfois je coupe une photo pour cacher mes jambes ou que je ne vais pas en publier une autre pour une obscure raison qui m’appartient.
Dites vous, que comme d’autres filles (celles qui font des régimes, celles qui vont à la salle ou courir avant tout pour perdre du poids) je suis peut être aussi en train de faire des efforts pour m’accepter et m’aimer telle que je suis mais que moi je n’ose pas en parler parce que l’on me dirait que je me plains pour rien, puisque c’est ce que la plupart des gens penserait en premier lieu.
Je suis, comme d’autres, en train d’apprendre à aimer mon corps car il m’a permis de me dépasser plus d’une fois.
Chacun ses combats et je pense que le plus important c’est de s’entraider, se serrer les coudes, plutôt que de se juger .
Crédit photo: @mans_dvg
Enfin, j’en avais déjà parlé sur instagram, mais j’ai envie d’en parler un peu plus longuement içi. Je râle contre les personnes qui ne sont pas contentes que les « influenceuses » suivent des modes sportives et que d’autres s’y mettent aussi par conséquent.
Que ce soit question de modes, de sports, de beauté, de destination vacances ou d’activités à faire, nous allons souvent nous inspirer sur des blogs, pinterest, instagram, twitter, google, magazines, pub à la TV et j’en passe.
La mode a permis de faire évoluer pas mal de choses dans la société.
Il y a pas si longtemps que ça, la course à pied avait très peu de pratiquants et interdisait même les filles (il y a un super film qui en parle très bien, la BA est ici.) ! Le fitness était vue comme une activité qui rendait les filles trop masculine, c’était marginal de voir une femme chercher à se rendre plus musclée et plus forte.
À force que d’autres personnes s’y mettent, que le running, le fitness deviennent une mode et que des femmes développent une vraie passion pour ça: il y a de très nombreux pratiquants et les filles sont enfin autorisées et ont même leurs propres courses/concours réservés ! Les marques s’y sont donc intéressées et ont surfé sur la vague pour faire plus de vêtements, pour créer des courses, …
Il a bien fallu que ça passe par une tendance, une mode, pour que les marques soient de notre côté et pour que la course à pied se développe ainsi ! Et TANT MIEUX !
En ce moment Instagram parle de Triathlon, de Trail, de Vélo de route, …
Alors oui grâce à l’influence des réseaux sociaux de plus en plus de monde se lancent sur ce genre de courses ou de pratique .
Ça énerve certain(e)s mais moi je trouve ça génial d’aider au développement des sports ! Je suis même fière de faire partie de cette aventure parce que nous sommes, peut être, en train d’écrire de nouvelles pages de l’histoire du sport, tous ensemble.
Pourquoi ? Parce que peut être que grâce à cela, il y aura de plus en plus de Triathlon , de canicross, il y aura peut être à nouveau des filles sur le Tour de France ! ♀. Lors de mon dernier triathlon nous étions 30 filles pour plus de 200 garçons, l’année prochaine ce sera surement différent et j’en serais ravie.
Le triathlon, le canicross ne m’appartiennent pas. Ils ne sont pas réservées aux toutes premières personnes qui le pratiquaient ou qui ont baigné dedans depuis tout petit. Il ne faut pas être plus légitime qu’un autre pour se lancer dans ces disciplines. Parlons du canicross: c’est un sport encore trop méconnu où les courses sont encore rares et avec très peu de moyens pour les organiser.
Pour le Tour de France, « La mobilisation de coureuses professionnelles a permis l’organisation d’une unique étape féminine :
« La Course by le Tour de France ». (…) pour promouvoir l’existence d’un cyclisme féminin « Donnons des Elles au vélo ».
Afin d’attirer à nouveau l’attention sur cette inégalité et de montrer aux différents acteurs du cyclisme l’intérêt du public pour notre sport au féminin.
« Faire Le TOUR de France 1 JOUR AVANT les professionnels » ». (source: Fb Donnons des Elles au vélo).
Je salue ce genre d’initiative et je trouve qu’il y a encore tellement de choses à faire avancer ! Pourquoi il n’y a plus de femmes sur ce genre de course ? Est ce normal en 2017 ? Je vous invite à lire cet article pour plus d’informations.
Je pense donc qu’il y a de plus belles batailles à remporter que celle de se faire la guerre sur les réseaux sociaux car les instagrameuses sportives se ressemblent trop.
Parce que l’on aime le sport, que l’on voit les autres s’éclater sur celui ci, alors pourquoi s’empêcher de le pratiquer juste « pour ne pas faire comme tout le monde » ?
Un des plus grand plaisir du sport c’est de pouvoir se donner des objectifs (qui peuvent parfois paraitre fou), de les garder en tête constamment et de se donner les moyens pour les réaliser.
Mon dernier objectif en date, que j’avais en tête depuis l’été dernier, c’était de réaliser un triathlon M sur cette saison sportive 2017.
J’avais, dans ce but, eu un super cadeau de Noël (mon vélo chéri ❤), appris à faire du vélo de route avec des pédales automatiques, couru un triathlon XS en mai et continué de m’entrainer cet été pour ce triathlon.
J’ai choisi le triathlon que j’allais faire en fonction de mes disponibilités (vive les plannings à l’hôpital avec les nombreux week end et jours fériés travaillés). La date qui correspondait le mieux et le lieu qui n’était pas trop trop loin: ces facteurs ont décidé que ce serait le triathlon de Nevers Magny-Cours qui m’accueillerait.
Ma copine @elise_devoille s’est elle aussi inscrite par la suite et j’ai ainsi pu continuer ma préparation en sa compagnie !
Dimanche 13 aout 2017, le grand jour est arrivé !
155/229 (finalement il n’y aura pas 244 classés) | 15e filles | 3 e Senior Féminine 1 | .
📸: @mans_dvg
À quelques minutes du départ, en voyant le nombre de garçons par rapport aux filles (une grosse trentaine de filles pour plus de 200 garçons au départ), je me demande si je ne me suis pas un peu surestimée , mais c’est trop tard : il est temps de rejoindre le canal où nous allions nager.
Ce que j’aime aussi dans le sport, c’est que l’on est spectateur d’exploit sportif spectaculaire comme la TEAM WEZ: deux frères passionnés par le triathlon, l’un est porteur d’un handicap, l’autre non. Ils partagent leur passion grâce a du matériel adapté et la force de l’amour de leur famille. ET C’EST MAGNIFIQUE (vous pouvez les voir sur ma vidéo à la fin de l’article). La team est partie un peu avant nous et nous avons l’occasion de les encourager avant notre propre départ.
NATATION (1500m):
Il y a un petit couloir pour le départ des filles afin d’éviter de nous retrouver coincées entre les gros bras des garçons. Dernier regard à @elise_devoille.
*PAN* le chrono est lancé. Je m’élance et je me prends des grands coups de bras : les garçons ont rejoins notre couloir afin de bien se retrouver en face de la bouée jaune. Nous avons 2 grands tours à faire. J’essaye de me lancer en crawl mais les nombreuses personnes, qui sont près de moi, m’empêchent de nager à mon rythme. Je suis arrêter par les jambes ou les bras de quelqu’un. Je décide de nager en brasse afin de me trouver une place et constate que je suis aussi rapide que les personnes autour de moi qui sont en crawl.
Je ne suis pas là pour faire un chrono mais pour finir cette course alors j’alterne crawl/ brasse rythmée et vis beaucoup mieux cette natation (je sais tout de même que je vais devoir prendre confiance en moi dans l’eau et progressé sur cette discipline). Je sors 180e de l’eau en 32min43s .
Je ne suis pas déçue , je me dis que pour une grande partie de brasse c’est pas si mal .
avec @elise_devoille / 📸: @mans_dvg
TRANSITION:
J’arrive à mon vélo, pose mes lunettes, lève les yeux et remarque un grand carton d’encouragement customisé par les soins de mes sœurs , les larmes me montent aux yeux et je repars motivée en vélo .
VÉLO (40KM):
Je m’élance, les jambes répondent très bien et trouvent rapidement ma vitesse de croisière. Je sais qu’il faut que je fasse attention de ne pas perdre trop d’énergie .
Je suis étonnée car avec mon peu d’expérience en vélo j’étais persuadée de me faire doubler et d’être rapidement dans les dernières. Je suis donc super heureuse quand je découvre que, non, je ne suis pas si ridicule et que je double quelques personnes (tout en me faisant doubler par des bolides qui ne devaient pas trop aimé nager).
On arrive sur le circuit de Magny-Cours ! 4441m à faire, une occasion unique de pouvoir rouler ici 👌🏻, c’est génial 😃. Le reste du parcours est globalement plat, j’essaye de m’accrocher à une fille devant moi pour ne pas m’endormir sur mon vélo et relancer plusieurs fois. J’ai à nouveau l’occasion de croiser la TEAM WEZ et j’en profite pour les encourager dans une montée. Je suis tellement impressionnée par ce qu’ils font, j’en ai des frissons.
Je finis 181e et suis étonnée de mon temps en 1H21min car je pensais mettre 30min de plus 😮.
📸: @mans_dvg
TRANSITION:
Ma maman est là pour me faire les recommandations: « Mange ma fille, bois un coup ! C’est bien ! Go ! ». Je m’exécute les larmes aux yeux de savoir mes proches près de moi 🙌🏻. Je lui envoie un bisou et repars les baskets au pied.
COURSE À PIED (10KM):
C’est toujours très bizarre de passer du vélo à la course à pied. J’ai à la fois l’impression de ne pas avancer et en même temps le chrono de ma montre me dis le contraire: je pars à une moyenne de 4’04 » par kilomètre ce qui est bien trop rapide. Je double beaucoup de monde mais je sais que je ne tiendrais pas 10 bornes comme ça.
Je me calme et là les lourdeurs dans les jambes arrivent .
3e kilo environ un premier ravitaillement m’attend. Pour la première fois depuis longtemps sur cette distance, je m’arrête pour prendre le temps de boire. Et je repars : à nouveau les sensations sont bonnes, je double toujours du monde ça aide pour le moral.
Nous devons faire deux boucles autour du canal, la première boucle se passe bien je me sens pas trop mal, je suis à une moyenne autour de 4’30 » je me dis que c’est bientôt la fin. Il me reste la moitié 😃.
La deuxième boucle commence et moi je commence à flancher mentalement. Le « tour du canal » est en réalité deux grandes lignes droites avec un petit demi-tour sur un pont. Cette ligne droite n’en finit pas jusqu’au ravitaillement. Je m’arrête quand j’arrive enfin à celui ci, je bois et je repars.
Je tente de m’encourager » il te reste seulement 3 km, c’est rien du tout ! ».
Mais je sens que mes jambes souffrent , je ralentie. M’arrête 30 secondes pour marcher. Je me déteste « comment tu peux te permettre de marcher à 1km de la fin ?! ». Je me secoue et je repars , la ligne d’arrivée n’est pas si loin, c’est bientôt fini, j’entends le micro, j’entends mon nom, j’accélère et je la franchie !
J’étais dans ma bulle , je ne voyais même pas mon Homme mais je l’entendais m’encourager.
C’est fini ! Je l’ai fais . Les larmes aux yeux je réalise à peine que c’est terminé !
J’ai couru en 49min18s ces 10KM, je suis 105e au classement CAP et je finis 155e sur le classement final. Malgré la difficulté ressentie pendant ce parcours j’ai doublé une petite trentaine de personnes .
Quand tu prends un vent.. 😂. / 📸: @mans_dvg
J’essaye de reprendre mes esprits, je croise un abonné qui me félicite et j’apprends qu’il a finit 6e: je suis admirative (Bravo Mathias Verniau 👌🏻) !
Je retrouve ma famille, je suis sous endorphine, sur mon petit nuage, je ne réalise toujours pas que j’ai terminé. Et je suis tellement contente de les retrouver et de pouvoir les serrer dans mes bras en les remerciant d’être présent.
En plus j’avais la plus belle pancarte d’encouragement AU MONDE ❤.
J’ai mis 2H47min28s pour ce premier Triathlon M.
Mais ce n’est pas le moment de trainer, je veux voir mon amie Elise arriver, on s’installe le long de la ligne et elle ne tarde pas à pointer le bout de son nez !
Bravo Un Petit Bout d’Elise , elle a réussi aussi et je suis super fière d’elle 💪🏻.
Nous avons ensuite la chance d’assister à l’arrivée émouvante de la TEAM WEZ. Il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’ils ont fait. La valeur qu’ils nous transmettent, je savoure ces images que j’ai devant les yeux.
Voilà, j’ai réalisé un de mes rêves, j’en ai plein d’autres en tête et je vous incite grandement à vous lancer pour réaliser les vôtres.
Ce sont des souvenirs, des moments uniques à vivre. Personne ne peut vous les enlever, vous les prendre et vous êtes seuls à pouvoir les accomplir.
Je vous laisse avec le vlog de cette journée fantastique.