Aujourd’hui, je vous retrouve pour le compte rendu de ma course sur la Saintexpress 2019. 44KM, 1000 D+ c’est ce qui nous est annoncé !
Je l’ai déjà faite en 2018 et cette année Ibis me propose de découvrir leur offre Ibis Sport à travers la Saintelyon ! Cette course mythique dans ma ville de coeur.
Ils me proposent le dossard de mon choix, je demande l’avis de mon coach et on décide de finir ma saison sur la Saintexpress, le 30 novembre 2019.
Dans un second temps, je recois un super mail de Odlo(une marque d’origine Norvégienne, de vêtements techniques sportifs !). Ils proposent de m’accompagner pour la saintexpress et le reste de l’hiver ! Je suis ravie de pouvoir tester cette marque dont j’avais déjà bien entendu parler.
JOUR – J
Avec David (mon coach), @mehditetard et une amie de mon coach, nous partons avec la seconde vague. David me donne le topo: on marche vite dans les montées, on relance et on court sur les autres parties du parcours !
Je dis « OK » et on s’élance pour 44KM. J’espère secrètement faire un meilleur temps que l’année dernière (6h). Mais je sais aussi qu’il peut se passer beaucoup de choses sur une distance comme celle-ci !
Alors, je suis David ! Je me cale dans ses jambes, je cours à son rythme. Je sais qu’il me connait par coeur et que je peux lui faire confiance sur la gestion de la course.
Il est minuit, la pluie commence à tomber. Je me félicite d’avoir déjà mis mon K-way ! Je porte le système 3 couches: le Blackcomb comme première couche (seconde peau technique, Best-Seller de la marque), mon Gilet comme seconde couche (j’aime ses manches courtes, il protège du vent et apporte aussi de la chaleur) et le K-way (comme 3ème coucheavec des découpes au laser sous les bras et une fente dans le dos pour qu’il soit aéré) !
Nous arrivons à un ravitaillement au chaud dans un gymnase (le premier ravito était dehors mais nous n’avions pas besoin de nous arrêter à ce moment là), il y avait de plus en plus de flaques et de boue. Mais le terrain est encore praticable.
On trace, j’ai encore de l’eau et de quoi manger dans mon sac, je n’ai pas envie de m’arrêter et David non plus. Par contre, il doit remplir une flasque. On repart, même si au départ j’ai un peu froid, je me réchauffe vite en courant.
Plus on avance, plus il pleut, plus la boue devient de plus en plus importante. Il y a même des ruisseaux qui se forment sur les chemins. Je n’arrive plus à me rappeler à quel kilométrage on était quand on se retrouve à devoir marcher. Le terrain est devenu très glissant: des personnes tombent sur les fesses autour de nous ! Un peu plus loin encore, on se retrouve avec des flaques qui nous remontent jusqu’aux genoux.. c’est une vraie fête de la boue cette année, j’en rigole tellement c’est surréaliste !
J’ai un peu mal au ventre par moment mais c’est supportable. J’avais très peur qu’avec le froid cela s’aggrave mais pas du tout. Mon ventre est tenu au chaud, je continue de manger ce que j’avais prévu comme ravitaillement, je bois de l’eau environ toutes les 20 minutes et je me sens bien.
David est plus rapide que moi dans les descentes techniques, j’essaye de le suivre mais parfois il prend de l’avance. Alors il m’attend un peu, je le rattrape et on continue notre bonhomme de chemin.
J’avoue sentir que, contrairement à l’année dernière, je ne ressens pas de « mur » cela me donne la pêche ! Je me dis que tout le travail foncier cette année porte ses fruits et ça me fait plaisir.
Les kilomètres s’enchainent, tout se passe bien malgré les conditions je me sens pas trop mal ! Bien entendu, mes jambes sont plus fatiguées qu’au début, ma foulée est plus lourde mais mon corps encaisse. Mon souffle encaisse. Je suis fière de moi, je prends confiance en mes capacités sur les longues distances. Ca ne fait pas si longtemps que je cours du long. J’ai couru pour la première fois plus de 30 KM l’année dernière, cela fait tout pile un an que je porte des dossards de distance supérieur à 40km.
La partie que je trouve la plus dur musculairement (à mon niveau) arrive. Ce sont les dernières montées sur bitume en arrivant au niveau de Lyon. Il reste un peu plus d’une heure de course à priori et c’est mentalement que ça se joue. On grimpe, certaines montées semblent interminables mais je relance une foulée dès que possible. On s’encourage entre coureurs, j’ai l’impression que les montées / descentes ne s’arrêteront jamais (c’est fou comme tout parait plus long lors d’une fin de course. Quand on sait que l’arrivée se rapproche !).
Et voila, le pont juste avant La Halle arrive, les derniers zigzag jusqu’à La Halle aussi, on essaye de faire des photos en duo avec David, on se sourit: on l’a fait et on est très heureux ! C’était dantesque ! Je regarde mon chrono, -30min sur mon temps de l’année précédente: je suis encore plus heureuse.. Je me suis dépassée, j’ai progressé et c’est aussi grâce à mon coach qui me pousse à croire en moi (et qui me prépare bien).
On se sert dans les bras, j’entends mes parents, Manon et Alessia qui sont là. BIG SOURIRE et plein le coeur !
On file se changer pour boire une bière en l’honneur de notre course. Je vais dormir ensuite deux grosses heures à l’hôtel avant de me lever pour rejoindre les copains à La Halle afin d’accueillir mes amies qui courraient 76KM. Tellement émouvant de les voir finir, tellement fière d’elles !
Et voilà, un nouveau week end sportif qui se clôture. Des souvenirs plein la tête et peut être un jour j’oserais me lancer sur la Saintelyon complète. Mais je ne pense pas que ce sera l’année prochaine , mes objectifs sont ailleurs et c’est une préparation à ne pas négliger !
J’ai été contacté pour proposer un article, comme celui que j’avais réalisé pour COMPEX, sur LA PRESSOTHÉRAPIE. J’ai donc testé l’appareil de la marque Healing Friends. Je tiens à préciser que je ne suis pas sponsorisée pour parler de ce produit. J’ai accepté car je trouve cela intéressant de vous partager mon expérience ainsi que des avis de professionnels de santé.
C’est une pressothérapie à 5 cellules. J’ai testé les bottes et le tapis pour le dos. « La pressothérapie intelligente avec massage et étirement du dos. Un concept innovant et très confortable pour le dos avec massage et étirement complet du dos, du bassin aux épaules. »
Sur la fiche technique ils définissent la pressothérapie ainsi: « Système à 5 chambres de compression séquentielles:
. Les bottes (ou manchons ou ceinture ou tapis) sont reliées par des tuyaux à l’appareil, qui gère le gonflage et le dégonflage. Les pressions et dépressions successives massent les jambes, les bras ou le dos, améliorant ainsi la circulation sanguine et lymphatique.
. L’adaptation précise des différents manchons à la morphologie du membre traité procure un massage efficace, comparable à l’action des mains d’un professionnel.
Applications: . Jambes lourdes. Jambes gonflées. Jambes douloureuses. Mal de dos. Relaxation. Récupération après l’effort. »
L’utilisation de ce produit a donc eu lieu sur la fin de ma préparation pour l’Ironman de Nice. Même si je l’ai aussi utilisé pour le dos (et ça fait vraiment du bien), j’ai principalement utilisé les bottes car sportivement c’est ce qui m’intéressait le plus. C’est parti !
Tout d’abord, j’ai utilisé les bottes de préssothérapie pour récupérer suite à des séances d’entrainements importantes. Le massage procuré par les bottes est vraiment agréable, l’appareil est facile à comprendre et à mettre en marche. Je sentais mes jambes moins lourdes après la séance qui pouvaient durer 15min ou 30min selon mon choix.
J’ai eu la sensation de mieux récupérer et c’est agréable de se sentir bien pour enchainer les entrainements.
J’ai également utiliser les bottes la veille de mon Ironman sur conseil de ma soeur kinésithérapeute.
Malheureusement, suite à ma chute sur l’Ironman qui m’a causé des brulures, je n’ai pas pu utiliser les bottes après ma course. Cela était trop douloureux puisque la pression appuyait sur ma peau à vif.
J’ai donc réutilisé les bottes une fois ma jambe cicatrisée. Je les ai utilisé par exemple en récupération d’un triathlon S et c’est un plaisir d’avoir un massage après compétition !
Mon expérience est donc totalement positive avec ce produit. Je laisse place maintenant à des avis de professionnels sur le sujet. Le tapis pour le dos est vraiment génial aussi.
L’AVIS D’UN KINÉSITHÉRAPEUTHE
La pressothérapie. Aka, l’art de la transformation en Bonhomme Michelin tout potelé une fois que les précieuses bottes sont gonflées.
Mais qu’est ce que c’est, et à quoi ça sert surtout ?
C’est une technique non manuelle de soin, qu’on pourrait placer plus ou moins à mi-chemin entre le massage à visée circulatoire et le drainage lymphatique manuel que les kinésithérapeutes pourraient vous prodiguer. L’intérêt, c’est que vous n’avez pas besoin d’un kiné sous la main pour vous soulager.
Il faut déjà que vous je vous explique la différence entre un massage et le drainage lymphatique : le massage, plutôt profond (entendez par là « appuyé », il ne s’agit pas d’effleurer la peau) vient agir sur les tissus situés en dessous de la peau, tels que les muscles et les fascias, à visée de détente. On masse généralement des extrémités en remontant jusqu’au buste, car c’est ainsi qu’on facilite le retour veineux – et donc une meilleure élimination des déchets/toxines produits par l’exercice/la pathologie – et donc au final une meilleure récupération.
Mais le corps, sachez-le, est composé en grande majorité de liquides : les principaux en sont l’eau, le sang et la lymphe. Le système sanguin est composé des systèmes artériels et veineux, qui s’occupent de ramener le sang au cœur. Le système lymphatique quant à lui vient évacuer le surplus des liquides tissulaires et véhicule l’eau, diverses molécules, graisses et cellules, mais surtout les déchets dans les ganglions lymphatiques (qu’on peut assimiler à des décharges locales).
Le drainage lymphatique manuel diffère des massages classiques car il vient agir sur « le milieu liquide du corps humain », pour reprendre les termes d’un des pionniers du mouvement, Mr VODDER. La technique s’effectue en déplaçant la peau sur le tissu sous-jacent, dans le sens du réseau lymphatique, via des mouvements circulaires, avec une pression digitale qui augmente et diminue progressivement, tel un pompage. La technique vient favoriser le nettoyage, la désintoxication et la décongestion des tissus conjonctifs que sont les muscles et les fascias, et vient remplir les « décharges » ganglionnaires. Après cette techniques, les tissus s’en retrouvent plus souples, moins congestionnées, plus « légers ».
Avec cet appareil, on vient s’intéresser aux liquides qui composent le corps, et notamment les membres inférieurs, mais au vu de l’intensité exercée (réglable généralement sur l’appareil), on se rapproche également des effets prodigués par un massage profond, et donc on aura également une action tissulaire.
L’effet de pompe va gonfler du pied jusqu’en haut des cuisses (décompression/compression) et active le système lymphatique, améliorant ainsi la circulation sanguine. Cette même action de pompage vient également agir sur les tissus mous que sont les muscles, provoquant ainsi une sensation globale de détente.
La pressothérapie vient substituer – et non remplacer – les mains du thérapeute. J’aborderais ici le même point de vue que j’ai eu sur l’électrothérapie : c’est un superbe outil, un réel plus dans la récupération du sportif en bonne santé, et qui souhaite juste à améliorer la qualité de sa récupération. Lorsqu’il y a des pathologies sous-jacentes, il est essentiel d’avoir un point de vue médical pour ne pas aggraver la situation.
En effet, lorsque les décharges sont pleines, il existe des manœuvres spécifiques pour les vidanger et parfaire le soin. Ce que j’explique ici n’est pas à considérer dans les cas d’œdèmes primaires ou secondaires provoqués par une pathologie diverse. On parle ici d’une sportive plus ou moins jeune (bah oui tu prends de l’âge sœurette), en bonne santé, sans contre-indications à cette technique. Aux vues de l’influence sur la circulation sanguine, toute personne ayant eu des antécédents cardiaques se verra susceptible d’être contre-indiquée à cette machine. Par principe, demandez un avis médical si c’est votre cas.
Grâce à un savant mélange de constatations cliniques personnelles (je m’offre toujours le luxe de tester ce que je fais à mes patients), de sciences (bien que les études à ce sujet soit TRES limitées) : il ressort que les jambes ressortent bien moins lourdes et le tonus musculaire moindre chez mes patients initialement contracturés. Je crois que le bénéfice de cette technique, comme le massage, se joue sur la perception de la récupération : on se « sent mieux ». Malheureusement, ce n’est pas quelque chose qu’on arrive à prouver scientifiquement parlant, avec tout un tas de statistiques bien passionnants.
En soit, le temps passé à profiter de ce soin peut être encore plus potentialisé si on le couple à des exercices de respirations profondes. En effet, vous augmenterez encore plus votre détente musculaire et améliorez l’action de pompage mise en place au niveau des membres inférieurs et perpétuées par votre diaphragme qui monte et descend lors des inspirations et expirations profondes (telle une grosse pompe de vélo). En gros, c’est le moment de faire votre séance de méditation ou de cohérence cardiaque !
Cet avis n’implique que mes convictions personnelles de kinésithérapeute. Confrères et consœurs, je jargonise autant que possible pour que ce contenu soit accessible à tous, cela peut donner lieu à des raccourcis qui font faire les gros yeux, mea culpa !
N’oubliez jamais que lors d’une blessure, il vaut mieux se faire diagnostiquer correctement, même pour quelque chose qui parait minime, plutôt que s’attaquer à la bobologie maison et passer à côté d’un problème plus grave. Je ne le dirais jamais assez : en cas de doute, consultez votre médecin ou votre kinésithérapeute ! Il vous aiguillera sur la suite.
Manon Dauvergne ( @mans_dvg sur instagram) – Masseur kinésithérapeute diplôme d’Etat / Kinésithérapie du sport expert / Clinique du coureur 1.0 / Sport femme et perinée – IPPP.
L’AVIS D’UN MÉDECIN
Bonjour à tous,
cet avis sera moins étoffé que celui du précédent article sur le TENS, les études scientifiques étant quasi inexistantes ou bien avec un échantillon de patients tellement faible que cela rend la généralisation quasi impossible.
Les rares études de qualité ont été réalisées dans le cadre du traitement de l’œdème survenant dans le cadre des pathologies cancéreuses et ne sont donc pas totalement transposable. De plus, comme avec la technologie COMPEX, les études d’efficacité pure ne sont pas réalisable du fait de l’absence de capacité à comparer à un placebo. On ne peut que se contenter de comparer à des techniques déjà existante et validée par consensus professionnel. Pour des questions de lisibilité, le référencement des articles est à la fin de cette partie.
Intuitivement, on ne peut effectivement que valider cet appareil, son mode de fonctionnement étant similaire à ce que peux réaliser un kinésithérapeute dans le cadre de protocole déjà accepté. En revanche, comme l’a déjà souligné Manon, la liste de contre indications médicales à l’emploi de cet appareil est assez grande, le travail de massage augmentant de manière assez considérable le retour veineux vers le coeur : un avis médical est plus que préconisé pour toutes les personnes dont l’état de santé sort du cadre du jeune sportif sans pathologie sous jacente ou état inhabituel.
A titre d’exemple, je pense que c’est une très mauvaise idée d’utiliser cette appareil en cours de grossesse sans avoir un avis médical sur l’état de son coeur et de sa perfusion placentaire.
De même, cet appareil travail sur l’accélération ou du moins la facilitation des mouvements des différents fluides. La qualité de l’interface entre les points de pression et les fluides a donc une importance cruciale. Je n’ai pas retrouvé dans les caractéristiques du produit de valeur standard ou les valeurs de référence avec lesquels cette appareil travail. Une peau jeune ? En bon état d’hydratation ? Ce sont des paramètres intéressant à connaître, surtout pour le sportif en fin de course et en phase de récupération. Je trouve cela dommage que ce ne soit pas abordé dans la description produit.
C’est un petit peu court mais avec les données actuelles de la science et ce qui a déjà été dit plus haut ; il est difficile de rester objectif en en disant plus.
Pour résumer, je pense que cet appareil n’a pas vraiment sa place chez un sportif débutant: les modalités de mise en œuvre, les indications exactes n’étant pas bien défini ; son utilisation optimale est difficile à obtenir sans avis d’un staff médical/paramédical connaissant le matériel.
Même si le principe sur lequel il fonctionne est un principe connu et dont l’efficacité est accepté, je pense qu’il est nécessaire de laisser cela aux kinés et aux masseurs formés pour ces appareils.
En l’état actuel de la science, et avec toutes les réserves énoncées plus haut, cet appareil aurait plutôt une place dans un cabinet de kinésithérapie que dans le nécessaire du sportif.
Pour ceux que cela intéressent :
« Comparaison of technique for breast cancer related lymphoedema » Feb8, 2017.
Un essai espagnol qui fait la comparaison pressothérapie / tapping dans le traitement des oedèmes des membres inférieurs. L’étude est encore en cours mais les résultats préliminaires montre une absence de supériorité de la pressothérapie.
« A survey of the French speaking association of lymphology on the use of pressotherapy in France during the treatment of lymphoedema » J mal Vasc, Jan1 1990 (Vol15, Num3, 270-6) TITON JP
La seule étude que j’ai trouvé qui valide une vraie efficacité de la pressothérapie même si souvent en complément d’autres techniques.
« Intermittent pneumatic compression in the treatment of lymphoedema : current state of knowledge »European Journal of lymphology and related problems. 2007. BELGRADO
Le regroupement des études qui fait donc la synthèse des connaissances et qui valident la pressothérapie comme un moyen adjuvant d’une prise en charge globale et multidisciplinaire des oedèmes des membres inférieurs. Il n’y a aucun consensus sur la fréquence, la durée et le niveau de pression nécessaire pour obtenir une vraie efficacité.
Docteur GUICHARD J. Diplôme d’Étude Spécialisée en Médecine Générale.
En conclusion, je pense donc que si vous voulez vous procurer des bottes de pressothérapie, il faut TOUJOURS demander l’avis de votre médecin et de votre kiné. Il y a plusieurs contre indications qui ne sont pas à négliger.
Le produit est en vente sur les sites internet suivants:
Je remercie Jérémy et Manon pour la qualité et les recherches effectuées afin que mon article soit interessant et de qualité. Merci Wepp Epione pour le prêt de l’appareil à Pressothérapie.
Comment commencer ? Ce 30 juin 2019, j’ai pris le départ d’un rêve. Ce rêve c’était de terminer un full Ironman. Pas n’importe lequel, celui de Nice. Car c’est dans cette ville que j’ai pris la décision de m’inscrire à un triathlon XXL. Car c’est dans cette ville que j’ai vibré pour la première fois avec les athlètes sur la promenade, que des anonymes, des personnes que je ne connaissais pas et pourtant.. ils m’avaient fait frissonner comme rarement je l’ai fais devant une course. Depuis, toutes mes courses, je les réalisais dans le but de préparer ce Jour J.
crédit photo: Ironman
Des années de préparation, une blessure, un triathlon M, quelques 10KM, un semi, deux Half Ironman, mon premier marathon, des doutes, des pleurs, des sensations de ne pas être à la hauteur, des hauts aussi (et heureusement !). David, mon coach a été parfait pendant ces deux années d’accompagnement (et je compte bien le garder pour mes futurs objectifs sportifs). C’est une personne exceptionnelle, humaine, qui porte les mêmes valeurs que moi. C’est devenu une personne essentielle dans ma vie et je remercierais jamais assez Mélanie de l’avoir mis sur mon chemin.
Un IMMENSE merci à ma diététicienne Julie. Tu as changé ma vie sportive et mes compétitions grâce à tes précieux conseils. Mes entrainements et surtout mes sensations digestives lors des évènements sportifs de cette année n’ont rien à voir. C’est tellement génial et essentiel. Tu as été au top dans ce suivi !
Je ne vais pas revenir sur la prépa car vous avez mes articles précédents pour ça.
Au briefing de la veille de course, nous avons appris que la préfecture a voulu annuler l’évènement. Les distances ont donc été raccourcie pour raison de canicule et d’un pic de pollution (effectivement il y avait un nuage visible sur Nice). Forcément, j’ai été déçue mais j’étais surtout très contente de pouvoir prendre le départ. Mais, j’ai une sensation d’inachevée donc je prendrais ma revanche sur les distances ! Ce sera donc 3,8KM de natation, 152 KM de vélo (et environ 1900 D+), 30KM de course à pied.
crédit photo: Ironman
L’heure du départ est proche. ETAPE PAR ETAPE. YAPLUKA !
Réveil ⏰ à 3H45, on se prépare avec ma famille au airbnb. Il était à quelques arrêts de Tram et 20min à pied du départ. Je fais mes boissons énergétiques avec les recettes que Julie m’avait fait tester sur plusieurs courses précédentes, je prends mes ravitos pour les rajouter en arrivant au Bike Park (avec la chaleur je les avais pas mis la veille, trop de risque que la boisson tourne et que mes barres soient toutes fondues et indigestes). Je mange ma galette avec du miel, j’installe mes tatouages et ma puce sur la cheville gauche. Dernier tour pour vérifier qu’il ne manque rien dans mon sac de départ et GO. Pompe à vélo et combinaison sous le bras, nous partons tous les 7 (ainsi que Loxen) en direction de la promenade des anglais. Je ne sais toujours pas si la combi est autorisée, j’espère secrètement que oui car la natation est mon point faible et elle m’aide beaucoup ! Arrivée au parc à vélo, je fais des bisous à ma famille, je les laisse pour aller gonfler mes pneus, installer mes barres et compotes, mes bidons sur mon Merida. Je fais un coucou aux filles que je connais (@maudebaudier @mohlirun @juliette_irondoll @juliettekeisser @sarahvaletterun ).
Crédit photo: 61pouces
Je mets de la crème anti-frottements sur ma nuque quand la nouvelle tombe: combinaison autorisée ✅ ! Je ressens comme un vent de soulagement autour de moi 😁, je n’étais pas la seule à espérer cela. C’est le moment de commencer à l’enfiler.
Nous partons direction la mer pour nous échauffer, je retrouve mes amis et ma famille derrière les barrières, ils se sont levés tôt pour me voir partir, je suis déjà émue.. ça promet ! Derniers coucou et embrassades : je m’installe dans mon SAS après avoir fait un petit aller-retour dans l’eau pour me rafraîchir.
Je respecte mon SAS de départ car je ne veux pas être doublée et prendre des coups en me mettant dans un couloir qui serait trop rapide pour mon niveau. Mais j’ai peur d’attendre longtemps sur la plage comme je suis dans les derniers. Je prévois de nager entre 1H30 et 1h45.
Le speaker est au taquet, il nous ambiance et ça fait du bien. Je crie, tape dans mes mains, j’essaye de me mettre dans une bulle positive. C’est tellement la folie !
NATATION
🔫 Départ donné à 6H25 pour les pro Hommes, 6h26 pour les pro Femmes, on attend sous la chaleur notre tour. Il y a un seau pour se rafraichir dans le SAS, je mouille ma nuque. 🕰 6h48 c’est mon tour et je m’élance. Rapidement, on me nage dessus mais je me trouve un couloir. Nous sommes nombreux, j’ai encore le droit à quelques coups de bras ou de pieds pendant les 3800 m qui me sépare de la transition. J’avais peur de mal gérer ma respiration etc. Finalement, j’ai beaucoup nagé par 2 temps et c’est comme ça que je me sentais le mieux ! J’ai même pu voir quelques poissons sur une partie du parcours et pas de méduses à l’horizon 👌🏻. Ma combi arena a été parfaite 🏊🏻♀️. Je suis contente de mes sensations, je suis contente de ne pas avoir paniquée, c’est hyper agréable de nager aussi tôt dans une mer aussi calme. Je me rapproche petit à petit de la plage, la musique est de plus en plus forte. 1 étape sur 3 est faite. En sortant je scrute sur les côtés pour voir mes proches 😍. Ils sont là, je leur fais mon plus beau sourire et je file au vélo. Je n’avais pas mis en route la montre pour la natation car je ne savais pas si elle tiendrait le coup tout le long de l’ironman. A ce moment là, je n’ai donc aucune idée du temps que j’ai fais. Je pense avoir bien traîné car il n’y a plus beaucoup de vélo dans le Bike park. C’est pas grave, je m’en doutais ! Je me sèche bien les pieds (j’avais aussi profité quelques secondes de la douche à la sortie de la mer 🚿).
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VÉLO
J’enfile mon matériel de vélo, mon dossard et je cours jusqu’à mon Merida Bikes France 🚲. Je galère à mettre mon paquet de mouchoir et deux compotes dans ma trifonction, avec l’excitation je ne trouvais pas mes poches 😂. Finalement je m’en sors quelques mètres avant de passer la ligne pour monter sur le vélo 😅. Et c’est parti ! Je pense à ce que m’a dit Solene et m’installe pour prendre rapidement de la vitesse car la première montée arrive assez vite sur le parcours.
crédit photo: Ironman
J’ai la tête dans les prolongateurs mais là, j’entends mes proches ! Je les vois le long de la route en mode Cheerleader, des pancartes qui me disent de rouler comme si je devais sauver la mère de Bambi 😂 (après celle avec Dori pour la natation 🐠). C’est juste génial je suis sur un nuage. Avoir fait la reco de cette première partie jusqu’au col de l’Ecre m’aide énormément. Je sais ce qui m’attend et où je vais 🚴🏻♀️. Un monsieur chute juste devant moi, il me dit que tout va bien alors je continue. Je suis contente je rattrape du monde et ça me booste ! J’apprécie énormément ce type de parcours. J’aime les montées même si, bien sûr, c’est dur et il fait chaud. Je bois énormément et mange toutes les 20min un ravito. Ça m’occupe l’esprit de penser à mon alimentation et avec les chaleurs du jour il ne faut pas se rater, ça peut être vite un problème pour la suite !
crédit photo: Ironman
Je jette une de mes gourdes dans l’éco Zone et récupère une petite bouteille d’eau qui tient dans mon porte bidon. Ainsi de suite sur les ravitaillements que je croise. Je n’ai jamais autant bu mais je me faisais confiance, l’important c’était de s’hydrater pour éviter les crampes et autres problèmes liés à la déshydratation. Malheureusement, j’ai trop confiance lors de la descente avant la seconde partie montante. J’ai une bonne vitesse, je prends un virage trop rapidement, en extérieur et là PAF LA GLISSADE. Telle une banane 🍌 dans Mario Kart je glisse sur 100m. Deux garçons s’arrêtent et me relèvent avec mon vélo (ils n’ont pas pensé à leur course, se sont inquiétés pour moi, c’était TELLEMENT gentil ! MERCI). J’ai déraillé et plusieurs brûlures sur le côté gauche. Mon Merida est en état de repartir alors moi aussi ! Je ne réfléchis pas à mes bobos 🤕, j’ai rien de casser mais je tremble un peu. Je remonte en selle et je suis beaucoup plus prudente pour la suite 😇. J’ai l’occasion de croiser Juliette et Maude on s’encourage. Il y a vraiment une bonne ambiance sur le parcours ! Celui-ci est magnifique et les encouragements de tous les volontaires et habitants des villes que nous traversons sont dingues ! Il y a des personnes qui ont sorties leurs tuyaux d’arrosage pour nous rafraichir, très régulièrement des gens nous encouragent, c’est trop trop trop top. Ça aide tellement pendant ces heures d’effort 🙏🏻.
crédit photo: Ironman
Enfin, Nice est là. La promenade me paraît tellement longue, je déroule les jambes en moulinant et pense à ma transition course à pied. Il y a une ambiance de folie sur la promenade 🔥. Ça tombe bien car on en a besoin 😆. J’entends mon nom et voit les copains qui sont là ! Tellement heureuse de les voir, j’ai encore les larmes qui montent: ça promet 😘.
crédit photo: Yoann Rochette
COURSE À PIED
Transition et pipi ✅, maintenant va falloir faire trois boucles de 10km cocotte ! Je sors de la transition et une équipe de pompom girl m’attend 👯♀️👯♂️: Mes proches sont déchaînés, je craque, c’est trop pour mon petit cœur émue comme tout. Des pancartes, des paillettes, un beachflag avec mon logo, les t-shirts corporate, .. c’est tellement fou. Ils avaient prévu tout ça en cachette 😭. Je m’étais promis une chose: ne pas marcher entre chaque ravitaillement. 2KM par 2KM. C’est simple: courir, douche fraîche, banane ou tuc, verre d’eau dans le gosier, verre d’eau sur la tête et je repars. 🔁
crédit photo: 61pouces
Je m’autorise à trainer sous les douches et lorsque je bois. Je ferais aussi deux pauses pipi sur le parcours. C’est dur mais je sais que si je marche entre les zones de ravitaillements, je m’en voudrais et qu’après mentalement ce serait encore plus dur. Je me connais. Alors j’ai passé ce cap mental de me faire confiance et de me dire que je suis capable. C’était le plus difficile, j’ai réussi et ça me rend super fière de moi !
Un chouchou, deux chouchous.
crédit photo: 61pouces
Ma carotte 🥕 c’est de retrouver mes proches à chaque fin et début de tour.
Mon chéri et ma sœur Manon viennent à ma rencontre pour me booster sur le dernier tour. Des copains des réseaux sont là aussi, des bénévoles me disent de rejoindre Loxen 🐶 (voir des abonnés m’encourager c’est touchant !).. Il y a même Arnaud qui me suit de loin en vélo et qui a régulièrement des mots d’encouragements à mon égard. Et les Gueugnonnais vers l’aéroport. MERCI d’avoir été là car c’était la partie où j’avais souvent envie de marcher. Le cardio ❤️ m’en fait baver : j’ai l’impression de courir dans un Hammam avec la chaleur et l’humidité des douches fraîches. Sur un des tours, @benedicteperron me dit de bien souffler. Effectivement, sans m’en rendre compte avec la chaleur je respirais trop vite et mon coeur s’emballait.
crédit photo: 61pouces
Enfin, on y arrive: c’est le dernier. Tout ce que je fais, c’est la dernière fois. Dernière fois que je passe vers cet aéroport et les travaux, dernière fois que prends cette douche, dernier ravito.. la foule et l’ambiance se rapproche 🙏🏻. La voix des speakers est de plus en plus forte. Ma famille est là 😭. Mes amis sont dans les tribunes de l’arrivée, je leur serre les mains, je suis boulversée. Je passe l’arrivée remplie de gratitude envers ces personnes que j’aime, envers moi pour avoir été au bout.
YOU ARE AN IRONMAN !
crédit photo: Ironman
Je suis fière de moi. J’ai réussi le pari d’avoir assez confiance en moi pour rêver cette course, m’entraîner sur plus de deux ans et pour aller au bout. Je suis sur mon nuage. Je suis reconnaissante. Je suis tellement heureuse 🙌🏻.
Pour les amoureux des chiffres 🏊🏻♀️🚴🏻♀️🏃🏻♀️ – 11H58 de course – (1H30 SWIM / 6H17 BIKE / 3H55 RUN) ~ 2600 partants et 306 personnes non classées dont 54 femmes – 1683ème/2294 au scratch – 119ème/206 femmes – 16ème/27 de ma catégorie d’âge.
Allez à la rencontre de vous-même, apprenez à vous connaître à travers le sport. Ne pensez pas que ce n’est que pour les autres. On peut tous se donner des défis et prendre le temps de les réaliser. Entrainez vous, croyez en vous. Ce sont des moments uniques à vivre et des souvenirs gravés à jamais. Vous êtes seuls à pouvoir réalisez vos objectifs.
Je ne cherche qu’a progresser. Ma seule concurrente c’est cette petite voix négative dans ma tête.
Je vous laisse avec le vlog de cette journée fantastique.
N’hésitez pas à vous abonner à ma chaine Youtube, ça motive toujours et ça fait plaisir !
Et voilà, que d’émotions en montant cette vidéo et en écrivant ce nouvel article à propos de cette course qu’est l’ IRONMAN de NICE.
Encore un immense merci à mes proches, à mon coach @david_x3s , ma diététicienne @julie.huart (et @sportnbio ), à vous derrières vos téléphones et aux marques qui m’ont accompagnées dans cette aventure. En particulier: MERIDA , GO SPORT , ASICS , ARENA et CASTELLI ! Tout le matériel que vous m’avez fournit a été plus qu’à la hauteur de mes attentes ! Une aventure sportive inoubliable.
Je vous retrouve avec un deuxième article sur ma Prépa Ironman de Nice 2019 !
Cette fois ci, je vais répondre aux questions que vous m’avez posées, je vais faire le point sur mon alimentation et mon ressenti sur cette deuxième période.
crédit photo: @mans_dvg
L’ENTRAINEMENT:
« Comment as tu trouvé ton coach ? »
J’ai rencontré David grâce au bouche à oreille. Il préparait une amie à moi ( @melanie_creaplume ) pour un raid et un triathlon M. Elle m’a parlé de lui et j’ai eu envie de le rencontrer car j’appréciais ce qu’elle me disait de sa manière de fonctionner, son caractère et puis surtout elle en était très satisfaite.
Il prépare lui même un ironman cette année (il en a déjà fait d’autres avant), il coach des gymnastes (c’est un ancien gymnaste de haut niveau), il entraine dans un club d’athlétisme, organise des stages outdoor et fait des coaching individuels. Il a fait le choix de limiter le nombre de ses coachés pour être le plus efficace et compétent possible dans notre préparation.
« Est ce qu’il est spécialisé dans la compétition ? »
Son but c’est de nous aider à atteindre notre objectif personnel qu’il soit dans la réalisation d’une performance ou d’une distance 🙂.
« Quel est ton volume horaire d’entrainement dans chaque discipline ? »
Alors je ne peux pas répondre à cette question de manière précise car mes volumes horaires dépendent de où on en est dans la préparation.
Le sport que je pratique le moins dans cette préparation c’est la natation. Nous avons fait ce choix avec mon coach. Il faut énormément de travail et d’heures dans l’eau pour progresser en natation. Ayant déménagée cette année David ne peut plus s’entrainer avec moi. Je n’ai pas les moyens financier de me rajouter une licence de natation ou me payer un entraineur pour ce sport là. Et toute seule je suis incapable de me corriger. On préfère donc faire le volume nécessaire pour que je sorte de l’eau sans m’être fusillée. Je sais que je ne performerais pas dans ce sport cette année et ce n’est pas grave. On s’est concentré surtout sur le running jusqu’au marathon , j’ai aussi fais beaucoup de vélo en février pour compenser ma blessure qui m’a empêchée de courir pendant quelques semaines. Ensuite on a repris de manière plus intensive la course à pied afin que je sois prête pour le marathon de Paris !
La suite de la prépa va faire augmenter de plus en plus les volumes, ce week end je suis partie deux jours en Ardèche avec mon coach et une autre triathlète qu’il prépare pour que l’on s’entraine ensemble.
Je fais totalement confiance à David donc je réalise ce qu’il me dit de faire sans remettre en question cette prépa (à part si vraiment quelque chose venait à me choquer !).
reco du parcours du Half de Vichy en 2018
« Comment gères tu la fatigue ? »
J’essaye de changer mes habitudes en dormant avant minuit. Je fais une sieste si nécessaire, je bois beaucoup pour bien récupérer, j’écoute les besoins de mon corps et je ne prévois pas trop de choses à côté. Pendant les mois de cette préparation, l’entraînement est une de mes priorités, mes proches le comprennent et savent à quel point ce défi est important pour moi.
J’ai choisi aussi de démissionner de mon dernier travail (les valeurs de la clinique où je travaillais ne me correspondait pas, j’ai préféré partir avant de faire une bêtise, d’avoir un accident ou un burn out), actuellement je suis dans les papiers pour m’installer en remplacante libérale donc le temps que l’administratif avance, j’ai la chance d’avoir plus de temps pour m’entrainer.
« Comment garder la discipline sur si longtemps (plusieurs mois) en entrainement ? »
L’objectif c’est ce qui me fait tenir. Je vibre pour cette préparation, il n’y a pas un jour où je n’y pense pas. Je sais pourquoi je m’entraine, je sais que je regretterai si je procastine, si je n’y vais pas où si je me laisse aller. Je sais aussi que c’est l’entrainement qui déterminera comment je vivrais cette course alors je ne me pose pas trop de questions et j’y vais. Je sais aussi que je suis toujours satisfaite à la fin d’un entrainement alors que je peux etre déçue de moi, je culpabiliserai si je n’y vais pas. Quel sentiment je préfère avoir ? La réponse me fait généralement chausser mes baskets 😄 !
L’ALIMENTATION:
Je suis suivie par une diététicienne pour la préparation de mon Ironman. J’ai senti la différence lors de mon marathon à Paris car je suis souvent sujette à des troubles digestifs à la fin de mes courses et parfois pendant l’épreuve. J’ai suivi ses consignes pour ce 14 avril 2019 et je n’ai eu AUCUN problème. De bonnes augures pour fin juin !
Je me suis dis que cela pourrait être très interessant pour vous d’avoir deux témoignages de professionnelles sur l’importance de l’alimentation dans le sport. Le premier c’est celui de Julie (ma diététicienne qui est devenue une super copine en avançant dans le suivi !), le deuxième c’est celui de mon amie Eva qui est aussi diététicienne (c’est une amie proche avec qui je m’entrainais à l’athlétisme et avec qui j’ai habité quelques semaines cet été, je ne lui ai jamais demandé de m’accompagner dans un suivi car je fais partie des personnes qui ne veulent pas tout mélanger. Par exemple je refuserai de faire une prise de sang à Eva 😝 . Cela n’empêche que c’est une personne très compétente alors j’ai eu très envie d’avoir son avis sur la question !).
la barre de ravitaillement sur laquelle travail Julie et Sport N’Bio !
JULIE:
« C’est avec beaucoup de plaisir que j’écris ces lignes et que je vous partage une expérience professionnelle riche en motivation, échanges, bienveillance et collaboration. Un tel objectif n’est pas anodin et demande des impératifs spécifiques. Ces exigences sont régies par la difficulté et les sollicitations que subissent l’organisme lors de cette épreuve, mais aussi au cours de sa préparation. Tout comme l’entraînement, la préparation nutritionnelle ne s’improvise pas. Celle-ci entre dans le cadre d’une réponse aux entraînements, dans le soutien aux efforts fournis et pour la récupération. La préparation nutritionnelle doit, ne l’oublions pas, entretenir le plaisir et l’équilibre qu’a le sportif envers sa pratique.
Ayant certaines fragilités digestives dues à des événements passés, il était important que Margot et moi-même travaillions sur le renfort de sa barrière intestinale dans le but de maximiser son confort à l’effort. Ce travail était également important pour que l’ensemble des applications nutritionnelles, mises en place par la suite, soient efficientes.
Chaque prise en charge est individuelle. Celles-ci prennent en compte le sportif dans sa globalité (pratique sportive, niveau de performance, blessures présentes ou passées, habitudes alimentaires, mode de vie…). La prise en charge se veut constructive et ne doit pas s’inscrire dans un schéma de conseils rigides. La flexibilité qui en découle permet, aujourd’hui à Margot, de concilier l’ensemble de ses entraînements à sa vie professionnelle et personnelle. Et ceci en ayant des points d’appuis nutritionnels réguliers lui permettant de progresser et de s’épanouir dans son projet.
Merci à ceux qui liront ces mots et merci à toi Margot, pour la richesse de nos échanges. »
Julie HUART ( @julie.huart ) , BTS DIETETIQUE / BACHELOR EN DIETETIQUE ET NUTRITION DU SPORTIF / Diplome Universitaire NUTRITION, MICRONUTRITION, EXERCICE ET SANTÉ. Blog: micronutriforme.com
EVA:
Eva et moi avant notre Marathon de Paris !
« L’importance de l’alimentation dans ce type d’effort :
L’alimentation chez le sportif est bien souvent négligée alors qu’elle fait partie des facteurs de performance ! En effet, lors d’un effort il y a une consommation accrue de dioxygène et de nutriments car les muscles sont davantage sollicités et cela demande alors un apport énergétique élevé. Qui dit apport énergétique augmenté, dit prises alimentaires conséquentes et adaptées !
Et cela en particulier sur les épreuves longues de type ultra ou Ironman où le corps est mis à rude épreuve et les apports alimentaires sont indispensables pour pouvoir tenir sur la durée. La nutrition avant, pendant et après un effort répond à des besoins précis quantitativement mais également qualitativement ! Et j’insiste bien aussi sur le côté « adapté » de la nutrition car elle va dépendre de la charge d’entrainement, le moment des entraînements, la vie professionnelle, personnelle du sportif mais aussi de sa tolérance digestive.
La stratégie nutritionnelle doit alors convenir à l’athlète et surtout doit être testée avant le jour J de la course ! C’est peut-être une évidence pour certains mais croyez-moi beaucoup improvise le jour même en testant par exemple des aliments ou produits de l’effort sur les ravitaillements sans savoir comment leur organisme va réagir… Même constatation pour les repas avant l’épreuve, souvent pensés au dernier moment alors qu’ils sont vraiment importants car ils peuvent impacter le déroulement de la course prévue.
Je terminerai tout simplement en disant que l’alimentation seule ne vous fera pas gagner une course, on est bien d’accord, mais par contre elle peut vous la faire perdre… ! Rappelons également que la déshydratation et une mauvaise gestion de la prise alimentaire est la cause numéro 1 d’abandon ! »
Voilà, je tiens à donner mon avis certes mais aussi donner la parole à des personnes compétentes et diplômées ! Merci les filles !
Pour finir ce deuxième article sur ma prépa, je voulais souligner que j’étais super contente d’avoir couru le marathon de Paris car cela m’a fait vraiment du bien mentalement et en prise de confiance. La gestion de ma blessure en février n’était pas simple et j’avais peur de ne pas réussir à être prête pour l’ironman. J’ai douté de moi et je suis contente d’avoir pu me prouver le contraire.
Ce week end je serais sur l’ Half Ironman D’Aix en Provence et j’ai hâte ! J’espère juste que cette année la météo sera plus clémente que ce qu’ils ont eu en 2018 !